Ministry of Labor and Social Affairs (MOLSA) devrait sortir de ses bureaux climatisés pour passer une journée avec les migrants de la construction. C’est la seule solution pour qu’ils comprennent à quel point travailler au-dessus de 40 degrés représente un danger pour un être humain.
Certains employeurs qataris réfléchissent d’autres non
Le ministère du travail qatari vient de rappeler aux employeurs que dans quinze jour commence la période « de fortes chaleurs » qui interdit de travailler dehors de 11h30 -15 heures. Cette période qui va du 15 juin au 31 août crée polémique. Elle ne tient pas compte de la réalité car depuis début mai les températures ont grimpé pour dépasser les 40 degrés et surtout la nuit elles restent entre 25 et 30 degrés ce qui implique que le corps ne peut se ressourcer. Tous les travailleurs n’ont pas la climatisation et bien souvent lorsqu’on est nombreux dans une pièce elle n’est pas efficace.
Certains employeurs ont compris la nécessité de s’abstenir de travailler entre 11h30 -15 heures. Il est prouvé que la productivité s’améliore lorsque le salarié évite la déshydratation. D’autres employeurs attendent sans vergogne que ce soit le gouvernement qui décide à leur place.
Or les fonctionnaires du MOLSA, Ministry of Labor and Social Affairs , bien à l’abri dans leurs bureaux climatisés ignorent les cris de souffrance des travailleurs sur le terrain. Puisque leurs cerveaux n’arrivent pas à intégrer cette réflexion « simple », il ne reste plus qu’une solution, il faut installer les fonctionnaires du MOLSA sur un chantier pendant une journée, et leur faire exécuter des taches simples. Je suis convaincu que dès le lendemain ils interdiront le travail par de telles températures.
A la question pourquoi certains employeurs continuent en dépit du bons sens à faire travailler leurs salariés au risque de les mettre en danger, la réponse m’a sidéré, « c’est une question de délais ». En effet si on prend du retard on risque des pénalités donc on préfère continuer à travailler. Les mêmes employeurs reconnaissent que la productivité pendant ces périodes de fortes chaleurs est très faible. Ce qui me fait dire que certains employeurs résidents au Qatar réfléchissent d’autres non, si leur responsabilité serait engagée en cas de décès, ou blessure grave, ils seraient plus attentifs au sort de leurs salariés.