Le Qatar retrouve son rôle d’intermédiaire politique. Obama a appelé l’émir Tamim pour le remercier de sa participation à la libération du sergent Bowe Bergdahl retenu en Afghanistan depuis 5 ans. Simultanément 5 prisonniers talibans de Guantanamo sont arrivés au Qatar.
Le Qatar doit privilégier son rôle d’intermédiaire à celui d’interventionniste
Chaque fois que le Qatar participe à un geste humanitaire son image s’en trouve améliorée. Dans cette affaire, rappelons-nous que le Qatar avait essayé d’établir des relations entre les américains et les talibans. L’émir Hamad père de Tamim qui avait initié ces rencontres avait dû se résoudre à renoncer car les deux belligérants n’étaient pas prêts. Ces échanges avaient permis d’établir des liens non officieux qui ont abouti à la libération du sergent Bowe Bergdahl.
Le Qatar accueille régulièrement sur son sol des talibans qui souhaitent soit avoir une expression politique soit viennent lorsqu’ils ont des problèmes de santé importants. Cette fois-ci et sur le cas de la libération du Bowe Bergdahl cela a été utile. Tamim peut ainsi annoncer que le Qatar revient à une politique étrangère moins interventionniste.
Obama a appelé l’émir Tamim pour le remercier de sa participation à la libération du sergent Bowe Bergdahl retenu en Afghanistan depuis 5 ans. Simultanément 5 prisonniers talibans de Guantanamo sont arrivés au Qatar. Pour Obama cette libération est un bon coup politique et il en avait besoin pour remonter sa côte auprès des américains qui découvrent que le Qatar peut quelquefois être utile.
Les 5 prisonniers talibans relâchés sont :
Mollah Khairullah Khairkhwa
Mollah Mohammad Fazl
Mollah Norullah Noori
Mollah Abdul Haq Wasiq
Mollah Mohammad Nabi.
Rappel de nos écrits du 25 juillet 2013
La fermeture du bureau politique des Talibans est-elle temporaire ? Le Pakistan et le Royaume-Uni ont exprimé l’espoir que l’impasse dans le processus de paix en Afghanistan est temporaire et que l’initiative du Qatar reprendrait bientôt.
Des représentants du Qatar et des talibans avaient officiellement ouvert « le bureau politique de l’émirat islamique d’Afghanistan » à Doha. Devant une salle comble les talibans étaient présents lors de la cérémonie d’ouverture, dans un quartier « chic de Doha. Le grand absent de cette officialisation était un « émissaire de Karzai ». Celui-ci avait fait part de son mécontentement et quelques semaines plus tard le bureau politique vient de fermer.Tout cela ne devrait pas durer, disait récemment Obama, en parlant de l’impasse. Peut-être que l’émir Hamad a voulu forcer le destin, mais pour pouvoir négocier faut-il encore que tout le monde le souhaite.
John Kerry vient de réussir un joli coup avec l’ouverture de « pourparlers » entre Palestiniens et Israéliens, même s’il faut être prudent sur le résultat. Ce qui est certain Karzai ne peut être absent des négociations car une fois que les américains auront quitté le territoire afghan, Karzai devra se débrouiller « comme un grand ». Alors il souhaite connaître tous les tenants et aboutissants. Kerry va devoir prendre son bâton de pèlerin et partir à la rencontre des différentes parties. L’émir Hamad et HBJ n’étant plus là, le nouvel Emir sera sans doute plus prudent.