Lorsque Jean Pierre Marongiu sortira de prison, il pourra remercier un politique pour son inlassable travail, le Sénateur Jean Yves Leconte.
Leconte un sénateur qui n’abandonne pas
Ce sénateur est cité car c’est l’un de ceux qui « bouge » le plus concernant les problèmes rencontrés par ses compatriotes au Qatar.
Dans l’interview, Monsieur le Sénateur évoque essentiellement les conseillers consulaires et leur rôle car il est le rapporteur de la loi qui les a créés.
Grâce à ce sénateur PS, le Qatar aura des conseillers consulaires, mais, houps, de droite ! Car une seule formation a déposé une liste, sous l’appellation « Engagement pour les français ». La droite s’installe donc ; après avoir intégré l’UFE, dont le Président est le Conseiller juridique (sans titre ni diplôme) de l’ambassade,
Ces conseillers n’auront cependant qu’un rôle consultatif : c’est-à-dire que leur action sera limitée et sans pouvoir, tout comme l’est celle des services consulaires.
Dans l’interview on peut entendre Monsieur le Sénateur aborder la sécurité des français en se référant, à titre d’exemple, à la Turquie et à Beyrouth.
Si je peux me permettre, Monsieur le Sénateur a la mémoire courte à propos des nombreux français (qu’il a rencontrés) et qui ont été abusivement interdits de quitter le Qatar, pour certains durant des années et des français qui sont arbitrairement incarcérés ou ont été injustement emprisonnés dans ce pays. Il avait pourtant visité Jean-Pierre Marongiu à la prison (ou il est toujours incarcéré et ou d’autres français le sont aussi). Alors pourquoi ne pas aborder le sujet de la sécurité en commençant par la dure réalité qui frappe ses propres concitoyens dans un pays ou les nombreux dangers encourus ne sont pas répertorié sur le site des affaires étrangères?
Et les rapports de l’ONU, d’Amnesty, de Human Rights Watch sur les conditions des expatriés? La peine de mort qui est encore appliquée? Mais enfin Monsieur le Sénateur : et les droits de l’homme?
Parmi les rôles du Sénat, il y a le contrôle du gouvernement en séance publique et, de façon permanente, par le travail des commissions et délégations du Sénat. Les actions de contrôle prennent la forme de questions, rapports, débats, et couvrent l’ensemble des champs de l’activité publique.
Alors pourquoi le Senat n’alerte-t-il pas le gouvernement à propos de l’inexistence de la protection/la sécurité des français de l’étranger et de la non application des droits de l’homme par certains pays avec qui la France a des liens commerciaux et divers?
Monsieur le Sénateur des Français de l’Etranger, vous n’est pas un exécutant de travaux administratifs, vous êtes beaucoup plus que cela, vous êtes un représentant de notre nation à l’extérieur de nos frontières, vous êtes le lien des français expatriés avec leurs autorités et leur pays d’origine, vous êtes l’espoir de vos compatriotes en difficultés en pays étranger. Votre tâche est charitable, morale, juste ; il faut donc lui restituer sa grandeur et son efficacité.
Bernard-Louis Laporan
La base de l’article : Interview RFI du 03 mai 2014.