Les rapports se suivent mais aucun n’aborde la responsabilité des morts et des blessés au Qatar. L’inadmissible silence ne peut durer car le patronat qatari se bat contre le gouvernement pour empêcher la mise en place de la première étape de l’évolution du droit du travail au Qatar. Non seulement ils ne sont pas inquiétés mais en plus ils veulent continuer.
Un silence inquiétant
Gabriela Knaul , rapporteur spécial de l’ONU qui a tenu au mois de janvier de cette année une conférence de presse à West Bay au Qatar, après huit jours d’enquête, indiquait que les dispositions constitutionnelles séparant l’exécutif et le judiciaire ne semblaient pas être pleinement mis en œuvre. Dans un rapport où elle pointait du doigt de nombreux dysfonctionnement de la justice elle n’évoquait à aucun moment la responsabilité des sponsors du Qatar dans le cadre des nombreux blessés et décès signalés par la presse internationale et certaines ambassades.
Amnesty International dans plusieurs rapports et communications sur le Qatar dénoncent les conditions de vie et de travail des migrants aussi bien en 2013 que 2014. Toutefois elle n’évoque à aucun moment la responsabilité des sponsors du Qatar dans le cadre des nombreux blessés et décès signalés par la presse internationale et certaines ambassades.
François Crépeau le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants signale les nombreux dysfonctionnements au détriment des expatriés dans un document publié afin de préparer l’intervention du 7 mai 2014 par le Qatar devant le Conseil des droits de l’homme. Toutefois il n’évoque à aucun moment la responsabilité des sponsors du Qatar dans le cadre des nombreux blessés et décès signalés par la presse internationale et certaines ambassades.
Publication du rapport DLA Piper sur le droit au travail au Qatar. Les recommandations du cabinet d’avocats poussent le Qatar à reformer rapidement le droit du travail des migrants. Toutefois il n’évoque à aucun moment la responsabilité des sponsors du Qatar dans le cadre des nombreux blessés et décès signalés par la presse internationale et certaines ambassades.
Pourquoi ce silence ?