Depuis quelques semaines l’ancien premier ministre du Qatar Hamad bin Jassem al-Thani a repris la parole pour s’exprimer sur son pays. Si, sa priorité désormais demeure les affaires, il suit parfaitement l’avenir du Qatar au point que l’on s’interroge sur un possible retour politique.
Le Qatar est sous une telle pression que la présence de HBJ peut compter
L’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis continuent à mettre la pression sur le Qatar malgré l’accord de Ryad auquel personne ne croît à moyen terme. La Coupe du monde 2022 est loin d’être acquise au Qatar même si celui-ci commence à bâtir ses stades. La suppression probable du Kafala et des modifications de fond créent des remous dans toute la société qatarie. La population des expatriés est si importante que le « vivre ensemble » se complexifie. La jeunesse du nouvel émir, moins d’un an de pouvoir, ne permet pas encore d’inspirer la confiance nécessaire.
Des personnalités reconnues au niveau mondial même si à un moment elles ont été écartées du pouvoir comme Scheikha Moza ou Hamad bin Jassem al-Thani (HBJ) pourraient directement ou indirectement s’impliquer plus dans la politique internationale du Qatar. Scheickha Moza vient de le prouver par son voyage au Japon en demandant à celui-ci de ne plus dire publiquement qu’il se positionnait pour la Coupe 2022 si elle était enlevée au Qatar.
Quel rôle se réserve le « bouillonnant » ancien premier ministre HBJ ? Alors qu’il n’a jamais digéré son départ, il pourrait donner de la voix contre les saoudiens et les émiratis qu’il connait bien pour avoir réussi avec l’émir Hamad à leur prendre le leadership. Il pourrait être un recours demain si un problème arrivait à l’émir Tamim qui est trop jeune pour avoir un fils pour lui succéder ? Ce qui est certain c’est que le temps du silence est terminé, cela a duré 10 mois ce qui a du sembler une éternité à HBJ. Comme disait Jean Cocteau, « La sagesse est d’être fou lorsque les circonstances en valent la peine. »