Notre correspondant à Doha Bernard-Louis Laporan nous alerte.Il pourrait y avoir un danger à terme d’émission de visas Schengen à partir du Qatar.
Au Qatar un sponsor peut s’approprier une entreprise
Dans le Gulf Times du 26 octobre 2013, son Excellence l’Ambassadeur de France au Qatar remettait la sécurité de l’ambassade de France à Doha à la bonne volonté des autorités locales :
“About the matter of alleged “letters of threats” that had been written against the French embassy and the subsequent arrests and reported release of suspects in the incident, the envoy said: “We fully trust the Qatari authorities to ensure the security at our embassy.”
Par la même occasion il leur remettait Gulf-times le sort de compatriotes français, emprisonné ou abusivement interdits le pays.
Ambassador Peaucelle termed both these incidents as “minor” whose importance, he stressed, should not be “overestimated”. “We have a saying in French about having a small stone in the shoe. These events are not even small stones in the shoe,” he said.
Afin de ne pas interrompre la belle harmonie des relations dites bilatérales, il confiait fin 2013 la gestion des visas Schengen à Capago MENA, société privée, associée à Monsieur Mana Ibrahim Al Mana qui devenait ainsi son partenaire et sponsor.
Il apparait dans ce transfert de responsabilités que son Excellence continuerait d’ignorer les leçons du passé : que se passerait-il si Monsieur Ibrahim décidait de s’approprier la totalité de Capago MENA, comme cela s’est passé avec Prosys Qatar , la société créée et financée par Monsieur Jean-Pierre Marongiu ou encore la société créée par Monsieur Nasser Al Awartani ? Sans oublier les cas de Nasser Beydoun et Philippe Bogaert.
Que se passerait-il si le Qatar devenait une plateforme d’émission de visas Schengen ?
Le siège de Capago est en France, à Bourg La Reine. Capago est aussi installée au Koweït, au Lesotho et en Afrique du Sud.
Rappel : un visa Schengen a la forme d’une vignette adhésive sécurisée qui est collée sur une page du passeport. Il permet à son titulaire d’entrer sur le territoire des Etats de l’espace Schengen en vue d’un séjour ininterrompu dans le cas d’un visa à simple entrée ou de plusieurs séjours consécutifs dans le cas d’un visa à entrées multiples dont la durée totale ne dépasse pas trois mois par semestre à compter de la date de première entrée.
Bernard-Louis Laporan