La tension monte autour du ministre du travail du Qatar, Abdallah Al-Khulaifi. Selon l’AFP et Libération, le ministre a déclaré « Le Qatar est engagé, moralement et par principe dans la protection des droits du travail.»
Deux rapports internationaux qui engagent la responsabilité du Qatar
Amnesty International et le Rapporteur spécial de droits de l’homme de l’ONU vont dans le même sens. Il n’est plus possible d’accepter les conditions de vie et de travail des expatriés au Qatar.
Ce sont 1,9 millions de personnes, et non pas 1,4 millions, résidents au Qatar qui sont concernés par un système du droit du travail qui prive de droits les salariés expatriés qui travaillent au Qatar. Ce système du kafala met à mal un droit du travail basé sur la loi de 2004 qui le structure. Le manque de liberté de changement d’employeur ou de sortie du territoire permet tous les travers. Même si les autorités qataries essaient de relativiser les mauvais traitements, la réalité du quotidien de centaines de milliers de travailleurs est inacceptable.
Le pire est devant nous puisque un million supplémentaire de travailleurs vont arriver au Qatar alors que déjà ceux qui y résident ne sont pas traités dignement. La période qui arrive, les six prochains mois va être particulièrement difficile pour les travailleurs puisque les températures vont dépasser les 40 degrés pouvant aller jusqu’à 50 et ne vont pas assez redescendre dans la nuit pour permettre au corps de se reposer et se reconstituer. Comme l’année passée, des centaines d’expatriés le paieront sans doute de leur vie ou en garderont les séquelles.
Il est urgent de réformer et le ministre du travail du Qatar, Abdallah Al-Khulaifi le sait parfaitement. Il a sur son bureau toutes les propositions pour améliores le droit social actuel. Ce sont des bouleversements que le Qatar ne peut plus différer sa responsabilité est engagée.