Edward Dolman ne reconduit pas ses fonctions en tant que dirigeant du Qatar Museums Authority (QMA). L’ancien président de Christie’s occupait cette fonction depuis trois ans. Sheikha Mayassa la présidente de QMA cherche un nouveau directeur, tout aussi compétent. Sera-t-il qatari ou pas ?
Edward Dolman manquera au Qatar
Après 27 ans chez Christie’s, Dolman vient de passer 3 ans au Qatar. Trois années riches d’évènements notamment la reconnaissance d’Al Zubarah par l’UNESCO comme un site du patrimoine mondial, ou l’exposition de Damien Hirst ou encore celle de Serra qui démarre. Ses qualités de niveau international ont beaucoup apporté au Qatar. Il fut le conseiller avisé de Scheikha Mayassa la présidente de QMA.
Qatar Museums Authority (QMA) qui s’est réorganisée en une « entité privée après des attaques externes et internes. Le Qatar veut faire des Arts un des secteurs clés de l’économie or les attaques contre les dirigeants de la Culture et des Arts peuvent à terme fragiliser ce secteur. Afin de mettre fin aux polémiques les plus hautes autorités du pays ont indiqué qu’ils assumaient leur choix pour le personnel et qu’ils privatisaient Autorité des musées du Qatar (AMQ). Le musées Qataris sont d’un niveau international et ont besoin de Qataris mais aussi de personnels expatriés reconnus au niveau mondial. Les dirigeants d’AMQ indiquaient « Les meilleurs musées du monde sont gérés par du personnel international qui sont employées sur la base de leur connaissance et non de leur nationalité. Qatar et l’AMQ sont le reflet de cette réalité mondiale. »
Les cadres qataris en quête de reconnaissance
La récente affaire du journaliste Faisal Al Marzoqi qui a commis un article dans le quotidien Al Arab dénonçant une mauvaise gestion de l’AMQ et accusant plusieurs hauts fonctionnaires de l’AMQ d’abuser de leur pouvoir est symptomatique. Pour sa part l’Autorité des musées du Qatar menace de poursuites judiciaires le quotidien Al Arab et le journaliste incriminé. Il faut dire que l’attaque d’une manière indirecte porte sur « la reine des arts » au Qatar Scheikha Al Mayassa la propre sœur de l’émir Tamim.
A cette attaque et venu s’ajouter une polémique concernant la place donné aux expatriés au niveau organisationnel. Des Qataris n’accèdent pas à des postes clés auxquels ils prétendent. Ceci rejoint les tensions actuelles entre des jeunes diplômés de grandes écoles qui aspirent aux postes et salaires de cadres de ces organismes Qatariens.
Peut-on imaginer que demain grâce à Teach For Qatar que le niveau soit à la hauteur des enjeux internationaux ? Le Qatar a horriblement besoin de cadres dans les administrations et dans le privé mais il faut aussi des débouchés de prestige dans tous les secteurs y compris la culture.
En tout cas Edward Dolman à partir de juillet prendra de hautes responsabilités chez Phillips, une maison vieille de 218 ans où les problèmes de ressources humaines ne se posent pas de la même manière.