Hier soir le Qatar et l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et Oman ont trouvé un accord à minima pour arrêter l’escalade conflictuelle. Un accord qui ne règle rien mais qui devrait déboucher à court terme par des décisions de Doha pour calmer le jeu. L’émir Tamim en sort grandi.
Dans l’intérêt de tous il valait mieux arrêter l’escalade
L’AFP ce matin nous informe de cette volonté commune de mettre fin à une escalade dangereuse entre quatre pays du Golfe. Hier soir le Qatar et l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et Oman ont trouvé un accord à minima pour arrêter un conflit qui avait comme base l’ingérence du Qatar via les frères musulmans dans les affaires de ses voisins selon ceux-ci.
Force est de reconnaître un certain « sang-froid » de la part des autorités qataries et de son « bouillant » ministre des affaires étrangères Al Attiyah qui nous a habitué à des propos pour le moins excessifs. Doha a tenu bon, et son émir en sortira grandi, s’il est capable de mettre en œuvre quelques gestes qui rassurent. Le prédicateur Qaradaoui devrait sans doute faire les frais de cet accord, Al Jazeera va contrôler un peu mieux ses attaques contre ces pays et quelques frères musulmans pourraient quitter le navire qatarien. Mais sur le fond le Qatar ne peut lâcher des alliés comme les frères musulmans.
Le point le plus important demeure l’Egypte ou il y a controverse. L’attitude suicidaire du prochain président, l’ancien général al-Sissi avec notamment ses condamnations à mort de plusieurs centaines d’individus pour la plupart frères musulmans demeure inacceptable pour le Qatar et pour la communauté internationale. Al Sissi est soutenu par l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis mais ces deux états qui contribuent financièrement vont vite se lasser de financer un puits sans fond. En effet avec la terreur découlant des attentats les touristes ne sont pas prêts de revenir aggravant ainsi l’effondrement économique de l’Egypte.
Les frères ennemis Qatar et Arabie saoudite seront capables de s’entendre ? L’émir Tamim est très attentif à la mise en place de la nouvelle équipe qui va gérer l’Arabie saoudite. Il sait aussi que le Qatar n’a pas besoin d’un conflit avec ses voisins car cela lui fait perdre du temps et il a des échéances et des reformes à faire qui vont lui demander beaucoup d’énergie.