L’émir Tamim, dirigeant du Qatar essaie de trouver des solutions pour résoudre la crise politique avec l’Arabie saoudite. Puisque OBAMA en visite dans le Golfe n’a pas voulu prendre parti, il faut qu’il trouve des alliés pour parler aux saoudiens. Une crise de ce niveau peut devenir dangereuse pour son avenir.
Le Qatar risque-t-il pour son avenir ?
Plusieurs journaux Tunisiens se sont étonnés de la visite de l’émir Tamim dans leur pays. Des « rumeurs » indiquant que l’émir Tamim aurait demandé au président Tunisien d’accorder un asile bienveillant aux « frères musulmans » qui sont sur son territoire. Cette information sera difficile à vérifier mais Moncef Marzouki n’est pas assez puissant pour « abriter » les nombreux membres de la Confrérie qui sont sur le sol Qatari. Et puis si l’émir Tamim commence à céder du terrain face aux saoudiens, ceux-ci lui demanderont toujours plus. Le dirigeant qatari vient de comprendre les limites du « soft power ». Beaucoup d’experts ont conforté ce choix alors que d’autres attiraient l’attention de l’émir Hamad et de l’émir Tamim qu’il fallait aussi conforter le « hard power ». Bien sûr le jeune émir vient de signer pour 23 milliards de contrat d’armements et décréter le service national obligatoire, mais de combien de temps dispose l’émir du Qatar. Il pourrait dit-on accélérer la commande des avions de combat comme les Rafales mais dans les mois à venir il ne pourra disposer que d’une petite partie de ces matériels et il faut former les personnels.
L’Arabie saoudite et ses deux satellites, les EAU (Emirats Arabes Unis) et Bahreïn ne voyant aucune de leurs demandes avancer, même pas l’expulsion de Qaradaoui sont contraints de continuer l’escalade qui rapidement devrait toucher l’économique. Or même le Qatar n’est pas à l’abri d’une asphyxie économique. Plus grave encore quelle valeur a la solidité de la protection américaine ? La reconduction d’un accord pour dix ans de la présence sur le sol Qatari des américains apporte-t-il l’assurance qu’OBAMA et le Roi Abdullah ne sont pas arrangés sur le dos du Qatar ? Chaque jour, chaque semaine, chaque mois que le Qatar perd pour renforcer son hard power le met en danger.