Au moment où al-Sissi annonce sa démission de l’armée et sa candidature à la présidentielle en Egypte, les attenants se multiplient. Le règne de la terreur s’installe en Egypte au lieu d’une solution politique.
Les dirigeants de l’Egypte préfèrent la terreur à la solution politique
La destitution de Morsi par l’armée ne pouvait qu’engendrer une situation catastrophique. Lorsque disparait toute solution politique le règne de la terreur arrive. Les Egyptiens qui ont demandé la destitution de Morsi avaient-ils imaginés l’horreur des attentats qui frappent certes des policiers et militaires mais qui causent toujours des victimes collatérales. ? Les touristes, quasiment l’essentiel des ressources du pays, ne prendront pas le risque de venir dans un pays où leur vie est mise en danger comme ce mercredi 3 avril 2014, le journal « Le Monde » le relate « des attentats au centre-ville du Caire ».
Une autre solution existe, l’affrontement politique entre toutes les forces du pays y compris les frères musulmans.
La Confrérie des frères musulmans qui a certes beaucoup de défauts représentait une large partie de la population. Avec l’armée elle était l’autre force organisée. A peine moins d’un an après son arrivée au pouvoir suite à une élection, son représentant le président Morsi a été débarqué par l’armée. Et depuis la « chasse aux frères » est ouverte non seulement en Egypte mais dans une bonne partie des pays du Golfe. Le Qatar qui les soutient encore en paie le prix fort puisque les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et l’Arabie saoudite font monter la pression contre le Qatar.
Al-Sissi refuse le combat démocratique et préfère condamner à mort tous ceux qui s’opposent à lui en particulier les frères musulmans. La diplomatie mondiale regarde mais laisse faire, laissant le soin à l’armée de l’Egypte de diriger ce pays. Combien de morts de part et d’autres faudra-t-il avant que cette « diplomatie » se soucie de l’ensemble du peuple égyptien ?