Vingt ans au service de son pays le Qatar, pour bâtir une Education Nationale aux ambitions internationales et futuristes. Après Qatar Foundation elle a mis en place Wise un des plus grand Forum international sur l’enseignement. Pour autant elle n’a pas réussie à donner envie à toute la jeunesse qatarie, une œuvre inachevée.
Une femme exceptionnelle dans un environnement hostile
Il aura fallu toute l’énergie de l’émir Hamad pour imposer aux qataris, aux pays du Golfe et au-delà, cette bâtisseuse de civilisation. Une femme qui conduit un projet aussi ambitieux que l’Education Nationale dans un pays wahhabite ce n’est pas commun. Elle a dû affronter « les conservateurs » du pays qui laissent peu de place aux femmes. Bien souvent elle a eu face à elle ceux qui pensaient que tout allé trop vite, que le Qatar avait le temps, qu’il fallait résister au changement. Rien que pour cela elle mérite cette distinction octroyée par World Affairs Council in Washington.
En créant Wise dans la pure tradition du Qatar moderne elle agrège tout ce qui se fait de mieux dans le monde et qui s’exprime dans un forum de l’enseignement.
Pour autant elle n’a pas réussie à donner envie à toute la jeunesse qatarie d’aimer l’enseignement. Accompagnée par le groupe RAND elle a attiré les plus grandes universités mondiales, bâti de toute pièce un système scolaire sérieux et reconnu. Cette envie d’aller de l’avant vers une société de la connaissance, elle n’a pas pu la transmettre à toute une partie de cette jeunesse qatarie qui s’ennuie et qui manque d’ambition.
Si Scheikha Moza est toujours aux premières places de ceux qui décident au Qatar, sans doute la présence d’une de ses filles qui pourrait prendre la relève, plus politique et moins voyante, Hind, permettra d’achever son œuvre.