Au moment où le club de foot de St Etienne refuse des fonds qataris, la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq obtient l’aide pour les PME françaises. Cela, de la plupart des fonds souverains du Golfe. Ces fonds souhaitent investir sur des projets fiables et rentables.
La France est prête à accueillir des investissements venant du Golfe
L’équipe de foot de St Etienne refuse un apport financier qatari, les stéphanois sont-ils devenus fous ? Le président du club Roland Romeyer s’explique « Personnellement, je trouve que ça ne correspondrait pas à l’image de Saint-Etienne. Le foot prend une dérive au niveau financier depuis une dizaine d’années… Il y a deux championnats, les forces ne sont pas les mêmes.
Nicole Bricq la ministre du Commerce extérieur au contraire de Roland Romeyer est allée solliciter les fonds souverains des Emirats Arabes Unis, du Qatar et bientôt des autres. Elle s’est rendue dans le Golfe lieu propice aux investissements et a expliqué que la France souhaitait ouvrir les portes des PME à vocation internationale aux placements capitalistiques et financiers des pays du Golfe.
Le Koweït fut le premier à créer un fonds souverain
Les fonds souverains du Golfe représentent un quart des fonds souverains mondiaux sur un total estimé à 6 000 milliards de dollars.
La création des fonds souverains remonte au début des années 50. C’est le Koweït qui en 1954 crée le Koweït Investment Board auquel il confie la responsabilité d’investir le surplus de ses revenus pétroliers.
Au niveau des fonds souverains du Golfe arrivent en tête celui de l’Arabie Saoudite (680 milliards de dollars), Abu Dhabi (425 milliards de dollars), le Koweït (400), le Qatar (175) Oman (16) et Bahrain (11).
S’ils participent à l’équilibre financier du monde, ils sont sources d’interrogations. Chacun se souvient de la réflexion de la chancelière allemande« la question est de savoir si la prise de participation d’un fonds doté de capitaux publics n’est pas liée à la volonté d’exercer une influence politique.»
Etre ouvert mais rester attentif
Ouvrir le capital aux fonds souverains du Golfe mais garder la maîtrise de nos entreprises doit être la règle. Nicole Bricq la ministre du Commerce extérieur a parfaitement raison de confier l’arrivée de ces fonds à la surveillance de la Caisse des dépôts et consignations qui par exemple va créer un fonds commun avec Qatar Investment Authority (QIA), doté au début de 300 millions pour financer les PME selon le journal Le Figaro. Question quelle articulation avec Bpifrance ?
La gestion doit rester française car ils ne font pas plus de miracles que nos entrepreneurs. Comme par exemple pour le Tanneur, une filière luxe qatari qui ne décolle pas. En cumul, le chiffre d’affaires consolidé de l’année 2013 s’établit à 59,3 ME, en diminution de 8,4% par rapport à l’année précédente. On s’interroge notamment sur le plan média massif qui pour l’instant coûte cher et ne rapporte rien. Le miracle n’est pas au rendez-vous pour le Tanneur, ni pour QELA la marque de luxe qui devait ouvrir une deuxième boutique, après celle de Doha, à Paris.
Le choix actuel des qataris de prendre une part minoritaire comme ils viennent de faire dans Venteprivée.com, est sans doute la meilleure solution pour éviter un phénomène de rejet.
Rester attentif aussi à une éventuelle montée en charge des financements de mosquées comme au Congo où pour une petite population des musulmans le nombre de mosquées est énorme. Cela serait perçu par le citoyen français comme une contrepartie.
Etre ouvert car les fonds du Golfe ont besoin de lieux fiables et rentables et nos entreprises de financements.