Un de nos lecteurs Yves Pendeliau, nous écrit. Deux personnes qui ne se connaissent apparemment pas, Madame Helen Conway-Mouret, Ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l’étranger, et Monsieur Jean-Pierre Marongiu, Citoyen français, écrivain et chef d’entreprise, prisonnier d’une geôle du Qatar.
Helen Conway-Mouret une remarquable inconnue
Voici néanmoins la partie d’une réponse de Madame Helen Conway à une question au sénat le 19 novembre 2013 : « M. Marongiu, en revanche, est détenu après une condamnation pénale. Les conventions internationales nous interdisent de nous immiscer dans les affaires pénales qatariennes. Notre consulat a toutefois proposé de lui rendre visite, et l’ambassade a veillé à ce qu’il dispose d’un avocat. Il a obtenu à titre exceptionnel du procureur général du Qatar un avocat commis d’office pour l’affaire des chèques sans provision pour laquelle il n’en disposait pas. »
Il est utile d’apporter les quelques corrections nécessaires a cette déclaration erronée dans le but de rétablir la vérité : Le consulat n’a pas veillé à ce que JPM dispose d’un avocat et aucun avocat n’a été commis d’office. La réalité est la suivante : L’avocat, Maître Mubarak, avait été conseillé JPM par ses codétenus. JPM m’a transmis ses coordonnées et j’ai pris contact avec lui le 02 octobre ; avec son accord, j’ai été le seul interlocuteur de ce cabinet et le seul à y gérer les affaires de JPM. L’ambassade n’y est absolument pour rien.
On peut noter que Madame la Ministre glisse une affaire de chèques sans provision dans la phrase. Elle n’est pas que je sache, un membre de la justice du Qatar, seule autorité légale dans cette affaire, et n’est pas non plus compétente en matière de justice.
Question : pourquoi l’état français ne confie t’il pas cette affaire a son ministère de la justice qui est beaucoup plus compétent et qualifié en matière judicaire que les affaires étrangères dont les actions concernant JPM ne peuvent être qu’administratives?
L’ambassade de France au Qatar une remarquable incompétence
Concernant les visites a la prison et la protection consulaire, voila ce que l’on peur lire sur le site internet de l’ambassade de France au Qatar : « S’assurer des conditions de votre détention et du respect des lois locale. ➢ Vous aider judiciairement en vous proposant le choix d’un avocat qui pourra vous défendre.
Aucune de ces deux obligations n’a été appliquée :
Les services consulaires n’ont pas accédé à l’intérieur de la prison et n’ont pas été aptes à vérifier les conditions d’incarcérations de JPM.
Imaginez-vous une seule minute la frileuse ambassade de France faire un rapport sur les conditions carcérales de JPM?
Les avocats de JPM ont été trouvé par lui-même ; sachant que le français qui en premier, avait « géré » les dossiers de justice de JPM, n’était avocat ni au Qatar, ni en France. Cette pratique s’appelle l’exercice illégal du droit.
Ce faux-avocat est en grande partie responsable l’incarcération de JPM par sa gestion incompétente et destructrice de ses dossiers de justice.
Ce matin je me suis rendu a la prison, ou j’ai pu discuter dix ou quinze minutes avec JPM au travers les barreaux de la salle de sécurité du parloir ; la communication des parloirs vitrés étant impossible car il n’y a ni micro ni haut parleur installés.
J’ai rencontré, un Monsieur avec un grand « M » et un homme avec un grand « H », pâle, maigre, les traits tirés, mais élégant, digne, lucide, fort, droit et toujours prêt a l’action.
Ceux qui visitent l’endroit en tant que visiteur peuvent prendre rapidement conscience qu’être contraint de vivre dans cet endroit est terrible : pas de visites ou alors très rares, pas de communication avec l’extérieur, pas de famille, pas d’amis, pas de communication en français (c’est le seul prisonnier français du Qatar). La cellule serait occupée par environ quinze personnes de nationalités diverses.
Le contexte carcéral aidant. Il y a de temps a autres de fortes tensions internes.
La seule lumière est artificielle ; pas de fenêtres ni de cour.
Madame la Ministre, JPM est un innocent mis en prison a la place du coupable réel, qui a dépossédé JPM d’absolument tout ; veuillez donc le considérer comme un innocent qui n’a rien a faire en prison et qu’il faut défendre. Essayez aussi de vous oser la question suivante : comment le chef d’entreprise et écrivain connu qu’est JPM en est-il arrivé à cette condamnation pénale ? Comment aurait-il pu vider lui-même les comptes de société et ensuite émettre des chèques à partir de ces mêmes comptes ?
Yves Pendeliau