L’Expression vient de publier un article par la plume virtuelle de Salim AGGAR qui éclaire les relations Algérie Qatar. Fabriquer de l’acier à Bellara pourrait être une bonne affaire pour les deux pays mais pour cela il faut que l’arrogance du propos disparaisse. Nous apprenons ce soir vers 20h que l’accord vient d’être signé.
Le respect comme condition de base pour les affaires
L’affaire de Bellara, fabrications d’aciers en Algérie, pourrait s’avérer être une belle opportunité pour les deux pays Algérie et Qatar. De l’emploi et un une diminution de déficit extérieur pour l’Algérie. Et pour le Qatar investir dans le secteur industriel c’est diversifier ses investissements qui sont pour l’essentiel dans les services. Chacun se souvient des menaces proférées à la volée par HBJ, premier ministre du Qatar exaspéré par l’attitude Algérienne, propos qui furent d’une grande maladresse. HBJ parti si chacun maîtrise son égo c’est une opération qui pourrait être une bonne affaire pour les deux parties. Il est important que le Qatar investisse dans tout le Maghreb au lieu d’une tentation de se retourner uniquement vers le Maroc et la Tunisie. Mais tout cela ne peut si faire si en filigrane les deux parties ressentent un respect mutuel.
Bellara un projet complexe
Lors de sa visite en Algérie en janvier 2013 les deux chefs d’Etats Algérien et Qatari ont démarré un projet qui devrait dés 2017 produire 2 millions d’acier plat et aciers spéciaux qui serviront à l’industrie Algérienne. A terme ce sont 5 millions de tonnes d’acier qui devraient être produites. En novembre dernier une société mixte QATAR- ALGERIE a été crée pour réaliser un complexe sidérurgique à Bellara. Le capital du complexe sera détenu à 51% par l’entreprise Sider et le Fonds national de l’investissement (FNI) et à 49% par Qatar International, une joint-venture entre Qatar Steel et Qatar Mining. La production de l’acier en Algérie est assurée par le complexe d’EL Hadjar (Annaba), un partenariat entre Sider et le géant de la sidérurgie ArcelorMittal. Il produit de l’acier en Algérie pour une capacité annuelle d’environ un million de tonnes par an mais qui n’arrive pas à satisfaire la demande du pays s’élevant à 5 millions de tonnes.
La zone de production, Bellara, était destinée à abriter un pôle sidérurgique avant d’être transformée en zone franche, elle est, une nouvelle fois, revenue à la sidérurgie. Ce complexe doit contribuer à la réduction de la facture d’importation d’acier qui représente 20 % des importations. Une fois encore le Qatar confirme sa volonté de renforcer la coopération économique entre ces deux pays. Les 2 000 emplois qui en découlent sont attendus avec impatience or on craint localement qu’un retard important ne soit pris.
Dans les jours avenir, le Qatar arrêtera définitivement sa position concernant la production d’acier en collaboration avec les algériens sur le site de Bellara. Cet investissement au minimum de 3 à 5 milliards pourrait être remis en question donnant le premier signal d’une remise à plat des investissements mais serait à mes yeux une erreur stratégique et économique.
Accord signé ce Jeudi 19 décembre 2013
L’accord a été signé par le groupe public algérien Sider et Qatar Steel, après des négociations qui ont duré deux ans, à précisé M. Benyounès lors d’une conférence de presse conjointe du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra avec son homologue qatari Khaled Bin Mohamed Al-Attia.
Selon M. Benyounes, la construction de l’usine à Bellara, dans la région de Jijel à 360 km à l’est d’Alger, d’une capacité de 4,2 millions de tonnes par an, devrait démarrer dans les « prochaines semaines« . (Les échos)