Pour Noël, à votre bon cœur s’il vous plait, pour Jean Pierre Marongiu……
Jean Pierre Marongiu incarcéré depuis le 9 septembre 2013
Environ 3300 français composeraient la communauté française du Qatar. Un seul est incarcéré à Doha (pour la deuxième fois), ceci depuis le 09 septembre il s’appelle Jean-Pierre Marongiu. La plupart des français expatriés dans ce pays rencontrés suite à la diffusion d’Envoyé Spécial le 24 octobre 2013 sur France 2, sont bien au courant de cette histoire, par les médias et le bouche à oreille. Pourquoi cette communauté de français responsable supporte t’elle l’injustice appliquée à un de leur compatriote innocent par une tacite omerta? Car comme tout chacun le sait : Qui ne dit rien consent.
Malheureusement, être interdit abusivement de quitter le Qatar ou encore y être incarcéré n’arrive pas qu’aux autres. Chaque expatrié français y est exposé dès son arrivée au Qatar ou dès son décollage de Roissy avec Qatar Airways, car pour sortir de ce pays il faut y être autorisé par un « Exit Permit » demandé par son sponsor ou bien son employeur aux autorités locales. Cette demande d’autorisation de quitter le territoire peut être ignorée ou refusée pour une durée indéterminée par le sponsor, l’employeur ou les autorités locales sans qu’aucune justification ne soit fournie. Que vous criiez à l’injustice, à l’abus de pouvoir ou que vous demandiez la protection consulaire n’y changera absolument rien.
Il y aussi le « Travel ban » : si, par exemple, une personne déclare que vous êtes responsable d’une dette, elle demandera à la cour civile de vous interdire de quitter le pays en fonction de l’article 405 de la loi civile et commerciale en vigueur, sans avoir à apporter aucun justificatif à cette requête d’interdiction de voyager. Ce sera ensuite à la victime du travel ban, soit de justifier elle-même sa non culpabilité, ce qui est peine perdue, soit de déposer un chèque de garantie au nom du trésor des tribunaux du montant de la somme exigée par la « partie adverse » afin de recouvrer sa normale liberté de circuler. Ensuite arrivent le pénal et l’emprisonnement….
Ceux qui n’ont pas été confrontés à ces situations pourraient avoir tendance à les banaliser, les minimiser ou à en culpabiliser leurs victimes. La réalité est que la vie des personnes soumises à ces abus vire progressivement et sournoisement au cauchemar destructeur de longue durée. Il faut un courage insoupçonné et des sacrifices énormes pour s’en sortir. Il n’est besoin ni d’avoir commis de délit ni violé de loi au Qatar pour que sa vie y bascule irréversiblement, comme dans les cas réels suivants qui ont été ou sont vécus actuellement : vous êtes investisseur et on vous spolie de votre société, on prétend que vous devez de l’argent, vous avez un accident de la circulation dont vous savez n’être pas responsable, vous êtes en conflit non officiel avec votre sponsor…etc.
Et si cela n’arrivait pas qu’aux autres ?
Et si vous vous retrouviez vous-même dans un tel cas ? Comme tout un chacun, vous penserez à une erreur qui sera rapidement rectifiée et puis le temps passera inexorablement, tous vous tourneront le dos, vous serez ignoré ou encore on profitera de votre statut et de votre détresse pour tirer un maximum de bénéfices de vous ; ceux qui prétendront vous aider ou vous défendre feront exactement le contraire.
C’est un peu ce qui est arrivé à Jean-Pierre Marongiu qui est incarcéré dans une prison de Doha à la place du véritable coupable, seul, avec comme seul contact et ami au niveau local, un technicien français de l’industrie.
A la communauté française du Qatar
La loi du silence et de l’abnégation des réalités est contreproductive. N’ignorez pas vos concitoyens dans les difficultés. Cela s’appelle l’entraide, l’amitié, la solidarité, le cœur, et c’est une attitude normale dont vous serez peut-être heureux de bénéficier si à votre tour vous vous retrouvez dans les ennuis.
A partir d’aujourd’hui, ne tournez plus le dos à votre compatriote Jean-Pierre Marongiu. Postez lui des messages de compréhension et de soutien sur son FACEBOOK Giampiero Marongiu, demandez lui ce dont il a besoin, portez lui des paquets et rendez lui visite sans crainte à la détention prison située dans zone industrielle de Doha …