Le syndicalisme mondial ne laissera pas tranquille le Qatar tant qu’une amorce de réformes sur le droit du travail et les conditions de vie n’aura pas lieu. Sharan Burow et une délégation de 10 membres ont constaté que rien n’évolue malgré les promesses des qataris.
En décembre 2010 le Qatar avait pris des engagements
Chaque jour un nouveau média passe un article dénonçant les conditions de travail inacceptables pour les travailleurs expatriés qui travaillent actuellement pour mettre à niveau les infrastructures du Qatar avant de commencer peut être les travaux pour la coupe du monde de foot 2022.
C’est un article de « Iloveqatar » qui met en lumière une déclaration à la presse de Sharan Burrow la responsable de la CSI qui suit depuis quelques années le dossier Qatar. Alors qu’une délégation de son syndicat s’est rendu pendant 4 jours au Qatar pour voir si les engagements pris au moment de l’octroi de la Coupe 2022 étaient tenus, du moins commencés. Or le constat est désolant rien n’a bougé sur l’essentiel depuis trois ans alors que le nombre de travailleurs ne cesse d’augmenter. La situation ne cesse de se dégrader sans que les autorités qataries mettent en route le processus qui conduira aux réformes. Pire en embauchant un cabinet d’avocat pour justifier le droit actuel, le Qatar indique clairement sa volonté de ne rien. L’échec cuisant du ministre du travail du Qatar qui est soutenu par les plus hautes autorités est incompréhensible.
Ce qu’il faut déplorer c’est aussi le rôle de la diplomatie internationale et notamment celle de la France qui couvre cet état de fait sans dénoncer les mauvais traitements et la non application des droits de l’homme. Les politiques français par leur silence se font complice d’un état qui a les moyens de régler ces problèmes mais qui fait le dos rond en attendant que cela passe. Le pire fut lorsqu’un de nos concitoyen réussi à quitter le Qatar au péril de sa vie et qu’il fut remis à nouveau aux autorités qataries alors qu’il s’était réfugié dans une de nos ambassades.
Sharan Burrow elle se bat pour améliorer le sort de 1,7 millions d’expatriés qui au moindre problème se trouvent prisonnier d’un système de droit issu de la fin de l’esclavage dans les années 50. Le Qatar se transforme en prison à ciel ouvert pour l’immense majorité avec une interdiction de changer d’employeur et de quitter le pays Et pour certains comme Jean Pierre Marongiu en prison tout court.
A chaque jour qui passe l’image du Qatar se brouille un peu plus, la coupe du monde 2022 se transforme en piège pour ce pays incapable de prendre des décisions pour réformer dans l’urgence.
Au Qatar des professionnels du foot comme l’entraineur Zico dans un interview accordée au journal O Estado de S. Paulo, a clairement indiqué ne pas être optimisme pour l’organisation du Mondial 2022 par le Qatar.