Jean Pierre Marongiu devrait à cette heure être chez un médecin pour reprendre une alimentation car il est en extrême danger après 30 jours de grève de la faim. Or, alors que le tribunal l’informe que tout est réglé personne ne signe le document de sortie.
Un point presse un peu décalé
Nous polémiquerons un autre jour sur les propos tenus lors du point presse du 30 octobre 2013, hier par les affaires étrangères françaises.
L’écrit qui traite de l’affaire Marongiu où il est dit « Nous avons pu vérifier lors de ses visites que sa santé ne semblait pas en danger » est une énorme erreur. Jean Pierre Marongiu que sa femme Isabelle vient d’avoir est en grave danger puisqu’il ne se nourrit pas depuis 30 jours et qu’il subit une tension que peux d’hommes auraient pu supporter.
Le tribunal hier l’a informé qu’il était libre, or personne ne signe le document pour sortir de prison et se rendre d’urgence chez un médecin pour s’alimenter sous surveillance dans les meilleurs délais.
Le Qatar va être en week end dans quelques heures, il est « urgentissime » que Jean Pierre puisse sortir, lui imposer une humiliation supplémentaire, alors qu’il est au bout du rouleau c’est jouer avec sa vie.
Si un malheur venait à arriver à Jean Pierre Marongiu dans les heures à venir personne ne pourra dire « je n’étais pas informé ».
Pour info le point presse
Qatar
Q – Des Français sont interdits de sortie du territoire du Qatar. Que fait la France pour les aider ?
R – Les autorités françaises sont fortement mobilisées en leur faveur :
– Trois d’entre eux, MM. Belounis, Morello et Awartany, ont notamment été reçus par le président de la République lors de sa visite au Qatar en juin 2013.
– L’ambassadeur a utilisé toutes les occasions de rencontres avec les plus hautes autorités qatariennes (notamment Premier ministre, cabinet de l’Émir et ministre des affaires étrangères ) pour appeler leur attention sur ces cas.
– Nous avons multiplié les démarches et les actions pour tenter de résoudre ces affaires, très différentes les unes des autres, chacune ayant sa spécificité.
1/ L’affaire concernant M. Stéphane Morello est définitivement réglée grâce à l’intervention de l’ambassade depuis le lundi 28 octobre.
M. Morello, qui a souhaité rester au Qatar, est désormais libre d’aller et venir de ce pays grâce au changement de sponsor obtenu par l’intermédiaire de nos efforts continus.
2/ L’affaire concernant M. Zahir Belounis est en très bonne voie et semble être entrée dans sa phase finale. Nous espérons que M. Belounis obtienne le plus rapidement possible son visa de sortie.
Nous sommes en contact régulier avec le cabinet du Premier ministre à son sujet.
M. Belounis devrait obtenir son visa de sortie et sa plainte contre son sponsor devrait se poursuivre devant les tribunaux qatariens.
3/ L’affaire de M. Al Awartany est différente, puisqu’il s’agit d’un conflit entre deux associés en affaires.
Chacun ayant porté plainte contre l’autre, la justice qatarienne est saisie.
Le ministère qatarien des affaires étrangères a indiqué le 27 octobre à notre ambassadeur qu’il espérait une solution rapide pour qu’un visa de sortie lui soit accordé, la procédure judiciaire continuant à suivre son cours devant la justice qatarienne.
4/ L’affaire concernant M. Jean-Pierre Marongiu est également différente des trois autres.
Poursuivi pour différentes affaires, il a reçu à plusieurs reprises en prison la visite d’agents de l’ambassade dans le cadre de la protection consulaire prévue par la Convention de Vienne.
Nous avons pu vérifier lors de ses visites que sa santé ne semblait pas en danger.
Une audience de son procès doit se tenir aujourd’hui, l’ambassade y assistera et agit pour s’assurer que M. Marongiu aura bien un avocat pour le défendre.