Le déséquilibre des relations France Qatar mérite plus d’attention de la part des politiques français. A ce jour le Qatar représente un vrai danger pour la France. La mission Bonnet sera-t-elle le premier pas d’une remise de la balance à l’équilibre, il faut l’espérer car comme l’indique Nathalie SILBERT dans les Echos de ce 22 octobre 2013, le Qatar souhaite investir encore 10 milliards en France.
La démission des politiques français face au Qatar déséquilibre les relations
Les politiques français de tous bords ne sont pas de taille pour contenir la stratégie des autorités du Qatar. Trop divisés entre eux alors qu’au Qatar c’est un petit commando qui dirige le pays.
Bien avant Hollande la relation fut dévoyée. Les politiques français se sont égarés dans les couloirs des palaces de Doha sacrifiant ici ou là les valeurs de notre République. A l’image du groupe France Qatar Amitié conduit par Maurice Leroy on passe sur beaucoup pour avoir une partie de la manne financière Qatari.
Avec l’arrivée d’Hollande tout a empiré le peu de crédibilité que nous avions encore a été balayé. L’émir Hamad avant son départ nous a infligé un camouflet dont on se remet mal. Et l’émir Tamim joue avec les nerfs de 4 familles françaises et d’autres qui ne peuvent se manifester sans connaître le même sort. Le silence inacceptable des politiques français est un signe inquiétant pour le futur.
La mission Bonnet espoir ou désespoir ?
Le préfet Bonnet en 48 heures veut faire des miracles, cela est possible si l’affaire a été bien préparée. Mais là encore les choix malheureux de nos affaires étrangères et notre diplomatie locale au Qatar de soutenir les coupables Qataris et d’abandonner nos 4 concitoyens ont montré notre faiblesse. Nous savons parfaitement la complexité d’une ambassade dans un pays étranger mais de « lâcher » ainsi nos 4 français a été une erreur inadmissible.
Alors que peut faire la mission Bonnet ? Tout est possible encore car c’est avant tout une affaire politique. Nos concitoyens demandent en premier lieu de quitter le territoire Qatari et pour l’un d’entre eux, Marongiu cela devient une question de vie ou de mort.
Ensuite il faudrait bien que le procureur général Ali bin Fetais al Marri rétablisse la balance de la justice. Tous les cas des sponsors incriminés doivent être examinés équitablement on ne peut imaginer un futur pour des gens qui viennent s’installer au Qatar, français ou pas, et qu’ils se fassent dépouiller comme l’ont été les deux chefs d’entreprises Marongiu et Al Awartany.
Alors entre espoir et désespoir nous choisissons l’espoir d’une relation plus équilibrée dans l’intérêt des deux parties. Mais si rien ne bouge d’ici la fin de la semaine de toutes nos forces nous militerons contre les nouveaux investissements Qataris en France.