Al Mohannad Al Hammadi représentant le Qatar, lors la 24ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève a vivement critiqué toutes les formes d’esclavages. Apparemment le discours est loin de convaincre. Pour beaucoup il y a loin entre le discours et les actes.
Les autorités du Qatar manquent de réalisme
Al Mohannad Al Hammadi début septembre, il y a quelques jours l’émir Tamin, chacun a eu à cœur de parler des droits de l’homme.
Le premier lors la 24ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève où il a vivement critiqué toutes les formes d’esclavage, le second à la tribune de l’ONU insistant entre autres sur l’application des droits des salariés. Chacun espérant convaincre par des mots et défendre ce qui ne peut plus l’être.
Depuis une semaine, le Qatar est l’objet d’une campagne médiatique qui porte sur plus d’une quarantaine de népalais qui seraient morts soit au travail soit dans leur misérable chambre surpeuplée où ils essaient vainement de refaire leur force de travail. Nous dénoncions cet état dans un article : émir-tamim-reveilles-toi-les-experts-te-conduisent-a-la-ruine
Le Qatar croit par des discours échapper à la réalité ou pire encore s’entoure d’experts pour essayer de convaincre l’opinion internationale, mais les faits sont têtus. Ce manque de réalisme sur la gestion des hommes devient inquiétant et dangereux pour le Qatar.
Le coup du Qatar « bashing » ça ne marche qu’une fois
Jouant la citadelle assiégée le Qatar use et abuse d’une persécution inventée. La campagne des médias et largement en dessous de la vérité car le nombre de victimes est bien supérieur à la quarantaine de morts, les népalais ne représentants qu’un quart de la population expatriée.
Le plus grave est l’impasse dans laquelle inexorablement glisse le Qatar. Il y a une notion d’impunité qui se développe parmi les dirigeants de ce pays qui se terminera forcement mal. L’exemple du patron de Qatar Airways se croyant au dessus de tout et s’imaginant maître absolu de ses salariées est condamnable à plus d’un égard.
La négation permanente des événements graves qui touchent les droits de l’homme ne peut durer très longtemps. Ce que la presse réalise, la destruction de l’image du Qatar, doit être pris très au sérieux par les dirigeants jusqu’à l’émir. Des années de travail peuvent être détruites en quelques jours. L’absence de démocratie avec des alertes et des débats manquent cruellement au Qatar.
Au-delà de la perte de la Coupe du Monde le Qatar risque de perdre beaucoup plus c’est sa crédibilité.