Ines Aït Mokhtar a produit un article dans les clés du moyen orient, site web, sur le stratège et penseur politique Khayr al-Din. Une lecture enrichissante.
Le courant réformiste arabe et la modernité politique
Si Ines Aït Mokhtar met en valeur dans cet article Khayr al-Din elle n’oublie pas aussi de citer Tahtawi et Jamal al-Afghani, elle le situe à mi-chemin entre ces deux penseurs. La force du propos de Khayr al-Din vient sans doute de son parcours et notamment de son engagement en tant qu’acteur politique.
Son travail sur la formalisation intellectuelle des problèmes institutionnels certes de son époque peuvent inspirer bon nombre d’érudits actuels qui essaient de rendre compatible islam et modernité politique. Ines Aït Mokhtar met aussi en valeur un point qui me semble essentiel dans la pensée de Khayr al-Din, sa répulsion pour le despotisme. « Celui-ci ne peut être évité que dans le cadre d’un contrôle institutionnel dont l’Europe moderne offre un exemple. Il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une nouveauté radicale, et que les pays musulmans n’ont qu’à puiser dans leur tradition pour trouver dans la notion de shûra des racines permettant de justifier l’adoption du parlementarisme et du contrôle institutionnel. »
A lire, à approfondir et à rapprocher aux récentes aventures politiques …
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