Depuis quelques jours et par de multiples exemples Gulf Times attire l’attention sur ce que nous appelons un goulot d’étranglement, la pénurie de main d’œuvre.
Les salaires posent de sérieux problèmes
Si les salaires des cadres et ingénieurs ainsi que les autres cols bleus apparemment conviennent, mais génèrent des conflits avec les autochtones, ce n’est pas le cas pour la grande masse des salariés peu qualifiés. De plus en plus ceux-ci hésitent à venir car ils peuvent trouver un travail souvent plus prés et surtout avec des salaires plus intéressants.
Nous savons tous qu’un expatrié est souvent prêt à faire quelques sacrifices si en contrepartie, le salaire et bien plus intéressant que ce qu’il a dans son propre pays. Le Qatar jouant sur la crise internationale à pendant quelques temps bloqué les salaires engendrant un écart avec d’autres pays qui dans le monde ont besoin de main d’œuvre. En outre il y a de nouveaux marchés qui naissent pour ces travailleurs itinérants comme la Turquie, le Kazakhstan ou l’Ukraine.
Des déplacements possibles entre monarchies du Golfe, oui mais …
Le million de travailleurs en trop au Koweït pourrait venir combler partiellement les demandes du Qatar mais il n’est pas seul à en avoir besoin. Le Koweït quand à lui compte faire partir ces salariés mais sur une période de dix ans soit environ 100 000 travailleurs par an alors que la demande du Qatar et 4 à 5 fois plus élevée au minimum.
Après le salaire, le manque de considération et les conditions de travail forgent une image de marque du Qatar qui se repend et certains travailleurs envisagent de ne pas venir pour ces raisons. Que deviennent nos familles si nous perdons la vie ?
L’alerte de Gulf Times et d’autres sera-t-elle prise en compte alors que des dossiers en cours comme les femmes de ménages philippines tardent à trouver une solution. Cette politique de rapport de force entre les dirigeants du Qatar et les travailleurs expatriés a des limites qui ne sont pas aussi extensibles qu’on le pense.