A l’issue de G20 Obama et Hollande sont un peu plus isolés. Les opinions publiques travaillées par une bataille de communication avec le handicap des mensonges de la guerre d’Irak vont rentrer dans le stade « confusion ». La suite est connue « ce n’est pas clair ce n’est pas notre affaire ».
La fenêtre de tir a été de courte durée
Cette fenêtre n’a duré que quelques jours ou les opinions publiques étaient encore sous le « choc ». Après, Cameron s’est fait battre, en France l’opposition à Hollande a compris qu’elle pouvait déstabiliser le chef de guerre Hollande et Obama n’a plus entendu ses conseillers. Poutine a compris que tout cela se fragilisait et l’utilisation des armes chimiques et devenu secondaire.
La Syrie veut gagner du temps pour éloigner les frappes
L’hésitation d’Obama ou sa stratégie de se protéger a laissé le temps à la Syrie et à la Russie de mettre en place une communication pour déstabiliser les opinions publiques internationales. Quelques éléments qui s’enchainent prouvent l’habileté des communicants.
L’interview du journal Le Figaro montre le dirigeant syrien. Or en lui donnant la parole, une partie de l’hostilité publique disparaît, si le dirigeant ne fait pas de faute de communication. Si Hollande attaque le Figaro ce n’est pas par hasard.
Poutine dit « si Assad a utilisé les rames chimiques j’agirai contre lui mais il me faut la preuve des experts, attendons cette preuve. » Et comme cela peut prendre du temps, il envoie des bateaux proches de la Syrie, son allié militaire.
Une bande vidéo parmi plusieurs qui sont sur You Tube est mise en valeur pour montrer des rebelles « assassins et sans pitiés »…
Il y a deux jours Mme Bouthaina Shaaban, conseillère politique du président syrien, accorde une interview à la télévision Sky News dans laquelle elle attribue le massacre d’al-Ghouta aux islamo-terroristes.
Hier sur France24, un expert dit « il est quasiment impossible de dire qui est le commanditaire de l’utilisation des armes chimiques »
Mais le coup de grâce a été asséné par Canal Plus, il y a quelques jours, dans son fameux journal de marionnettes, on a vu Assad tuer une femme enceinte et dire « ça j’ai le droit »… Humour au second ou troisième degré certainement, mais comment le message est perçu réellement ? Voilà un vrai dilemme en communication.
Comment tout cela finira ? La Syrie par sa communication, les règlements de comptes entre médias, l’hésitation d’Obama, nous le saurons dans quelques heures au plus quelques jours…