Cet avocat qui a accepté de défendre les quatre « séquestrés » de Doha arrive ce début de semaine au Qatar. Il avait défendu en son temps Florence Cassez. Il devrait essayer de faire bouger une situation devenu inacceptable et où le rôle des autorités françaises est en dessous de tout.
Un très mauvais calcul des dirigeants du Qatar
Si en affaires les dirigeants Qataris ne sont pas trop mauvais en matière de gestion des personnes ils sont complètements largués et très mal conseillés. Voici plusieurs mois que la presse fait ses choux gras sur ce pays le Qatar et pour l’essentiel les difficultés portent sur la gestion moyenâgeuse des relations humaines. Experts en communication les dirigeants n’ont aucune excuse concernant les dégâts qu’ils font subir à leur propre pays en matière d’image de marque. Pour quelques « affaires qu’ils auraient pu traiter en moins de trente minutes », il suffisait de faire quitter le territoire aux personnes retenues, Morello, Belounis, Al-Awartany et Marongiu, ils ont mis à bas des années de travail des communicants. Globalement l’image du Qatar dans un pays comme la France est désastreuse.
La responsabilité pénale du sponsor doit être recherchée
C’est assez étonnant que la justice du Qatar ne soit pas encore venue sur ce terrain. Or chaque année plus d’un milliers de morts et plusieurs milliers de blessés, tous soumis à la tutelle d’un sponsor, sont concernés par la notion de responsabilité pénale d’un co-employeur. Le sponsor a une autorité certaine sur le salarié expatrié et dans son rôle de « parrainage » il doit s’assurer que la relation au travail se passe selon les critères du droit local et international. Tel n’est pas le cas. En ce qui concerne nos « concitoyens » les sponsors incriminés n’ont à aucun moment le droit de « bloquer » Morello, Belounis, Al-Awartany et Marongiu, en refusant leur sortie, ceci a été confirmé par les experts dépêchés par le ministre du travail pour examiner les lois sur le travail. Experts qui sur le fond se trompent en voulant maintenir une exception moyenâgeuse en matière du travail, le système du sponsor. Pour les quatre français une notion de harcèlement moral pourrait aussi être soulevée car il y a atteinte à la dignité humaine. Mais Me Berton en fera son affaire…
Les autorités françaises ont pris parti pour le Qatar
Cette affaire tombe au plus mal pour les autorités françaises en pleine négociation d’un hypothétique contrat sur plusieurs dizaines de Rafales. Les sommes en jeux sont colossales et les « quelques français en détresse ne pèsent pas lourd en face. »
Ceci parait être évident tout aussi bien pour l’ambassade de France au Qatar qui pourrait se retrouver avec une plainte « pour non en assistance » que pour les politiciens français qui étrangement ont perdu la langue sur ce sujet. Le plus choquant c’est encore l’attitude du groupe parlementaire conduit par Maurice Leroy « Amitié France Qatar » qui est carrément aux abonnés absents.
Les deux grands partis, PS et UMP dans cette affaire ne sont pas clairs. Comment peuvent-ils accepter que nos concitoyens soient bloqués au Qatar alors même qu’ils n’ont aucun délit à leur charge sinon de demander ce qu’il leur est dû. Comment peuvent-ils en permanence revêtir l’habit de la défense des droits de l’homme et s’assoir d’une manière « pitoyable » sur la séquestration de fait de 4 français au Qatar.
Nous allons suivre cette histoire de 4 français retenus illégalement par le Qatar et essayer de mobiliser l’opinion publique puisque leurs représentants ne font pas leur « job ».