La zone Moyen Orient et Afrique du Nord est couverte à ce jour par deux satellites Arabsat appartenant à l’Arabie saoudite et Nilesat appartenant à l’Egypte. Or avec le lancement réussi de Es’hail 1, le Qatar entend bien jouer sa partition dans la domination satellitaire et peut être aussi éviter les « brouillages » de sa chaîne Al Jazeera à certaines occasions.
Es’hail -1 possède une fonction antibrouillage
Lorsque mi-novembre 2012 l’Union européenne dénonçait le “brouillage délibéré” depuis le territoire iranien d’émissions de télévision par satellite et appelé Téhéran à se soumettre à ses obligations internationales en la matière, il s’avérait que les satellites en question n’avaient pas de protection anti – brouillages. Or le brouillage de satellite est interdit par le règlement de l’Union internationale des télécommunications (UIT), une agence spécialisée de l’ONU.
Comme le souligne la journaliste de L’Expression Amira SOLTANE dans son article « Le Qatar lance Es’hailSat pour contrer l’égyptien Nilesat » Es’hail -1 possède surtout une fonction anti-brouillage pour sa charge utile. « En effet, Al Jazeera a subi depuis 2010 lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud plusieurs perturbations dans la diffusion de ces programmes. Des perturbations liées à la fois à des attaques politiques pour le soutien du Qatar aux islamistes en Syrie et en Egypte, mais aussi des brouillages sur le réseau sportif et cela pour des raisons purement commerciales. »
Avec cette nouvelle fonction anti-brouillage est livré un « kit de repérage » les Qataris peuvent découvrir en une minute et définir la place et la source de l’attaque à partir de la fin de cette année.
Guerre ou accord pour les satellites dans le Golfe
La zone Moyen Orient et Afrique du Nord est couverte à ce jour par deux satellites Arabsat appartenant à l’Arabie saoudite et Nilesat appartenant à l’Egypte. Or avec le lancement réussi de Es’hail 1, le Qatar entend bien jouer sa partition dans la domination satellitaire. Des discussions sont en cours avec les
les responsables Arabsat et Nielsat afin de trouver un accord de partage du marché. En cas de désaccord une concurrence exacerbée pourrait naitre.
A Qatarinfos.net nous sommes convaincus que dés qu’il en auront la possibilité les Qataris feront le nécessaire pour développer leur part du marché qui peut sembler virtuelle mais qui a des conséquences stratégiques incalculables de diffusion de communications.
Tout doucement le Qatar sur bon nombre de sujets acquière son autonomie et va sans doute très rapidement se doter d’autres satellites pour couvrir une zone beaucoup plus large que celle Es’hail 1. Compte tenu qu’il n’y a aucun moyen de contrôle interne et de régulation des quelques dirigeants du Qatar l’avenir risque de nous réserver quelques « belles » surprises….