La décision a été prise en début d’année 2013 par les autorités Koweïtiennes et depuis tout est bon pour expulser les expatriés.
Un million d’expatriés de trop
C’est le constat effectué par les dirigeants du Koweït qui ont décidé toutefois de prendre le temps puisqu’ils souhaitent le faire en dix ans. Le chiffre de 100 000 départs par an est avancé en moyenne.
La population du Koweït est de 1,2 millions d’autochtones et 2, 6 millions d’expatriés soit un total de 3,8 millions. L’objectif est de ramener le nombre d’expatriés à 1,6 millions tout en faisant croître le nombre de koweitiens, le gouvernement espère au terme de ce plan d’arriver à une moitié de koweïtiens pour autant d’expatriés.
Des pratiques d’expulsions agressives
Au mois de mai 2013 une ONG koweïtienne dénonçait l’expulsion d’expatriés du Koweït pour infractions graves au code de la route et appelait les autorités à renoncer à cette pratique « oppressive ». « La mesure oppressive contre les expatriés (…) viole les principes fondamentaux des droits de l’Homme, » écrivait l’Association koweïtienne des droits de l’Homme dans un communiqué.
En août la nouvelle trouvaille de la police Koweitienne est d’expulser de certains logements les expatriés sous le prétexte que ce type de logement n’est pas disponible pour les expatriés. Et sans logement « vous êtes expulsé ».
On peut comprendre qu’un pays ait moins besoin de main d’œuvre mais la forme du départ est importante. Combien d’asiatiques qui constituent le plus gros des expatriés ont laissé leur vie et leur santé au Koweït pour quelques dollars. Un minimum de respect serait la moindre des choses. Que personne ne s’étonne si un de ces jours tout cela se termine par une révolte…
Les organisations internationales ne manqueront pas de dénoncer les méthodes employées ; après les récentes 180 000 expulsions de l’Arabie saoudite, la Libye qui expulse des immigrés nigériens et tchadiens, le Koweït vient grossir les rangs des « expulseurs ».