Si un jour il y avait une pollution dans le golfe qui empêcherait de puiser de l’eau salée pour la transformer en eau potable, voilà le souci des pays du golfe (CCG) dont le Qatar.
La crainte d’un accident nucléaire ou pétro – gazier
Le golfe abrite des dizaines de plates-formes pétrolières offshore et installations de chargement qui pourraient constituer une menace pour l’approvisionnement en eau potable dans le cas d’une fuite importante comme la plate-forme Deepwater Horizon déversant du pétrole dans le golfe du Mexique en 2010.
Mais c’est bien la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr qui préoccupe le plus les pays du golfe. Les eaux du Golfe peuvent devenir impropres à la consommation s’il y avait des fuites dans l’eau, car la centrale est construite sur la côte sismique de l’Iran. Malgré les garanties apportées par l’Iran les pays du golfe prennent une initiative pour sécuriser l’eau potable.
Aller puiser l’eau en dehors du Golfe
Le secrétariat général du CCG (Conseil de Coopération du Golfe) par la voix d’Abdullah J al-Shibli a fait part récemment d’un projet qui prévoit un système de distribution d’eau commune qui prendrait l’eau de mer à l’extérieur du Golfe et distribuerait l’eau potable dans les États membres.
L’approvisionnement en eau douce rare est le plus grand défi pour les pays désertiques arabes du Golfe, les obligeant à construire des usines de dessalement d’eau de mer à forte intensité énergétique pour répondre à la demande croissante.
«C’est un projet vital et stratégique pour fournir de l’eau en toutes circonstances … pour la sécurité de l’eau, l’idée est de construire des usines de dessalement dans tous les pays, pour produire de l’eau », a déclaré Shibli. Le projet, peut coûter environ 7 milliards de dollars et comprendra des installations de stockage pour s’approvisionner en eau potable.