Il aura suffi d’un mois pour voir les premières failles du système du nouvel Emir Tamim. Comment un grain de sable, la fin d QAWS, en dit plus long que des tonnes d’articles écrit sur lui.
Qaws un symbole qui en dit long
Voilà un mois que l’Emir Tamim a pris le pouvoir est déjà l’état de grâce disparait car, comme tout homme d’état une fois arrivé au pouvoir dans ce premier mois, il fait les quelques gestes qui montrent que malgré les responsabilités il a un minimum de cœur. Force est de constater que malgré le mois du ramadan qui dans chaque homme amplifie sa volonté de piété aucun geste n’a montré chez cet homme la moindre compassion. Pire encore, l’embryon d’un soupçon de démocratie par des élections législatives maintes fois annoncées viennent d’être reportées de trois ans.
La même semaine ou sa garde rapprochée annonce une marque de luxe QELA, le plus grand refuge d’animaux du Qatar ferme. Vous me direz mais il n’y a pas de comparaison possible ? Et je vous réponds bien sûr que oui ! Une de mes amis à l’annonce de la fermeture de QAWS la SPA du Qatar m’a appelé pour me dire « comment on peut trouver des centaines de millions pour une marque de luxe juste pour faire du fric sous l’habillage de la tradition et ne pas être capable d’assurer un minimum de dignité aux animaux de compagnie de son pays ». Tout le long de la soirée plusieurs dizaines de mes connaissances ont exprimés le même sentiment.
MORSI et le poète Al Ajami
L’équipe de l’Emir Tamim a demandé cette semaine la libération du président MORSI. Celui-ci élu démocratiquement par le peuple égyptien a été destitué apparemment par le même peuple. Personne n’est dupe dans cette affaire sur le rôle de l’armée qui a tellement d’intérêts économiques, qu’elle ne laissera le pouvoir à personne et qui vient de manipuler une fois de plus « une démocratie en marche ». Les provocations permanentes de l’armée sont telles qu’un bain de sang aura lieu malheureusement dans ce pays les « frères » qui ont l’habitude de telles situations finissent toujours par réagir à la violence par la violence.
Mais concernant la demande de libération de MORSI si un pays est mal placé c’est bien le Qatar. Quelle crédibilité peut avoir le Qatar lorsque on détient dans ses prisons un poète qui n’a tué personne et qui a eu simplement l’outrecuidance de donner une opinion divergente à celle du Qatar ? Quelle crédibilité a le Qatar alors qu’il retient contre leur volonté des dizaines de milliers de travailleurs à qui on a pris leurs passeports ? Quelle crédibilité peut avoir le Qatar qui fait accueillir un président français par un simple ministre, manquant ainsi à toutes les traditions ? Quelle crédibilité peut avoir le Qatar qui en moins d’un mois a été obligé d’opérer un recul stratégique sur toutes ses positions étrangères ?
C’est souvent un grain de sable qui fait tomber des régimes, l’émir du Qatar, en sous estimant des affaires comme « QAWS » montre son manque de maturité à gouverner et une crainte réelle peut s’installer rapidement sur sa compétence à gérer le Qatar.