Qatar Luxury Group se dote d’une marque « QELA », ce nom a été déposé en 2009 aux USA. Dans un marché de 760 milliards d’euros le Qatar trouvera-t-il une place ?
QELA une marque qui puise son inspiration dans son héritage qatari
L’idée est de Scheikha Moza, elle a embauché une équipe de « pros » pilotée par Grégory Couillard, un ancien de LVMH et une directrice marketing Caroline Guillon qui sait qu’elle aura du travail. Un directeur artistique, dont le nom est tenu secret jusqu’au lancement officiel de la marque, planche avec son équipe à Doha, où sont réalisés les prototypes. QELA proposera une ligne de maroquinerie, de souliers, de joaillerie et de couture réalisée sur mesure, indique le communiqué de QLG.
Les équipes du studio de création de QELA promettent une collection « sobre », aux lignes « simples, presque minimalistes », avec des « formes pures et (des) volumes généreux inspirés des courbes du désert ». Qatar Luxury Group (QLG), détenu par Qatar Foundation, a vocation à constituer et faire émerger au niveau international des marques de luxe dans la mode, l’hôtellerie-restauration et le lifestyle.
Tout le monde attend le Qatar au tournant
Cela n’est pas nouveau, mais sur un marché mondial de 750 milliards d’euros l’arrivée d’un nouveau ne remplit pas d’enthousiasme les « traditionnels » qui sont là depuis des générations. Tout est à faire et cela peut être une véritable chance pour la nouvelle équipe. Le dossier a pris un peu de retard mais comme le voisin de Dubaï avance son projet plus vite et sur le même thème Scheikha Moza bouscule le timing. Si la première boutique se fait à Doha rapidement, d’ici la fin de l’année l’ouverture officielle et grand format se fera à Paris, après l’équipe compte ouvrir des boutiques dans les grandes capitales du luxe comme New York, à Milan et en Asie.
Une production made in France ou made en Italy
Les articles de luxe, ne seront pas fabriqués au Qatar, mais resteront «made in France» ou «made in Italy». C’est d’ailleurs pour produire les articles de maroquinerie de QELA que Qatar Luxury Group a racheté, en mai 2011, la majorité du capital de la société Le Tanneur et Compagnie, nous sommes là dans une démarche industrielle. Cela permet aussi de rassurer le personnel, tout ne se fera pas à Doha, il faut sauvegarder les « savoirs faire locaux », acheter les produits de bases dans les pays qui ont les « connaissances techniques » pour fournir les meilleurs produits.
Alors le Qatar trouvera-t-il sa place ? Ce qui est certain une bonne partie des qatari achèteront QELA en outre des pressions amicales seront exercées auprès de bon nombre de clients que fréquente le Qatar pour qu’ils viennent grossir les rangs des futurs acheteurs. Nous verrons bien si « les volumes généreux inspirés des courbes du désert » font recettes ou si c’est simplement un « shamal » qui fait juste bouger les dunes.