Au Qatar 204 morts et 605 blessés pour l’année 2012. Un drame national qui pour 2013 ne voit pas d’améliorations notables. La récente réflexion pour l’interdiction du permis aux « ouvriers et certains artisans » ne règlera rien. 204 morts au Qatar c’est l’équivalent de plus de 10 000 morts en France.
Des accidents de plus en plus graves
Les deux derniers accidents de ces jours-ci montrent que les accidents deviennent de plus en plus graves et entrainent de nombreuses victimes.
Le premier : un 4X4 qui a quitté la route tue 6 travailleurs, 5 Népalais et 1 Indien, le conducteur n’était sûrement pas un ouvrier.
Le second : 5 jeunes qataris se tuent dans une collision frontale avec un camion sur la route dans la région de al-Rashid Rawdat. Il n’y avait aucun ouvrier ou artisan parmi eux et c’était encore un puissant 4X4.
Depuis quelques années déjà, des véhicules de plus en plus puissants sont conduits par des conducteurs trop insouciants et qui ne contrôlent pas forcement la puissance de ce type de véhicule.
Le gouvernement agit mais pas dans le bon sens
Personne ne peut reprocher à la police de ne pas faire son travail. Tous les éléments traditionnels sont employés pour essayer d’enrayer ce désastre pour le pays. Lorsqu’on sait que la population locale du Qatar ne représente même pas 15 % de la population totale et que le nombre de conducteurs tués sont en général des enfants et des jeunes conducteurs, c’est un véritable drame national.
Les mesures envisagées ne font preuve d’aucune imagination, pire cela avoisine l’autoritarisme. Interdire aux ouvriers et à certains artisans de conduire pour cause de saturation de la circulation fera peut être gagner un peu de temps mais ne réglera aucun des problèmes du nombre de tués sur les routes du Qatar. Il faut avant tout développer les transports en commun avant de prendre ce type de mesure.
Le permis actuel n’est pas adapté
Une des solutions serait de renforcer la partie conduite et qu’à partir d’une certaine cylindrée et puissance il faudrait en plus avoir des leçons de pilotage. Le non respect des vitesses est constaté régulièrement. Pour tous ceux qui ont roulé un certain temps à Doha ou aux alentours, le mot agressivité revient souvent, il y a une conduite agressive. C’est un véritable changement de mentalité qu’il faut non seulement de la part des expatriés mais aussi de la part des qataris.