C’est un énorme challenge en considérant le peu de terres arables et le manque d’eau.
La sécurité alimentaire passe par une agriculture sous serres
En 2008 le gouvernement a établi le Programme National de Sécurité Alimentaire du Qatar (QNFSP) pour atteindre l’autosuffisance et ainsi diminuer la dépendance du pays envers les importations alimentaires. Il faudra des moyens considérables pour développer une véritable agriculture souvent sous serres pour compenser les 90 % d’importations pour couvrir sa sécurité alimentaire. Lorsque l’on se rend sur le marché de Doha, la plupart des fruits et légumes sont issus d’importations. Les aubergines viennent d’Arabie-Saoudite, les fraises d’Egypte, les pommes du Liban, les bananes des Philippines…
Gagner la bataille de l’eau pour développer l’agriculture
Historiquement, les pays du golfe ont été les premiers à utiliser le dessalement et sont actuellement les plus gros producteurs d’eau dessalée dans le monde. Mais pour développer l’agriculture il faudra plus d’usines de dessalements spécifiques.
Le Qatar peu gagner la bataille de l’eau s’il attaque aux problèmes suivants : un réseau de canalisations à maintenir et à remodeler car il engendre le double de la perte habituelle, 33 % au lieu de 16 % en moyenne dans les normes internationales (NI). Et une consommation à contrôler et stopper d’urgence, par habitant et par an elle est de 430 au lieu de 260 mètres cube (NI). Sans apports supplémentaires en gérant mieux ses ressources actuelles il peut concentrer plus d’eau à l’agriculture.
Le choc technologique et écologique
Après le choc générationnel, l’Emir Tamim doit s’assurer qu’il y aura bien un choc technologique et écologique. Jean-Pierre Moreau, c’est un français un peu fou qui a accepté le pari, il fait pousser au Qatar dans des fermes de haute technologies : des roses, des glaïeuls, des anthurium, des chrysanthèmes, mais soutient « Avec des moyens et ces technologies de pointe, nous pourrions faire des tomates, des poivrons et toutes sortes de légumes », il a déjà fait pousser des salades dans les climats les plus extrêmes.
Cela n’empêche pas le temps d’y parvenir, de continuer à acheter des terres ou d’établir des partenariats avec des pays qui ne demandent qu’à développer leur propre agriculture.