L’article de M. Moali du Al Watan appelle une analyse. Dans l’analyse d’une situation il y a toujours plusieurs facettes. Si on a l’esprit ouvert il est possible de voir la facette profitable.
Egypte, Tunisie, Syrie, un engagement mesuré, à l’avenir
L’émir Hamad avait fait beaucoup pour ces pays, souvent sans compter. Mais les événements donnent raison à son fils Tamim, plus pragmatique, qui a toujours pensé qu’il fallait être présent dans ces mouvements politiques mais laisser aussi une place à l’Arabie Saoudite et à d’autres. Il faut partager les « risques » et diminuer les coûts pense sans doute le nouvel Emir. Evidemment, il sait que la modestie n’est pas le fort des quelques « tireurs de ficelles » saoudiens. L’article du journal Al Watan de ce jour en dit long.
Le Qatar perd la main et l’influence
Hassan Moali est un journaliste de talent et sa plume est aiguisée pour faire mal, mais regarde-t-il la bonne facette de cette histoire ? En apparence les faits lui donnent raison, pourtant, est ce que pour l’avenir ce qui est en train de se passer n’est pas simplement une opportunité pour le Qatar ?
Dans l’art de la guerre de Sun Tzu il y a une première phrase à méditer « La règle, c’est que le Général qui triomphe est celui qui est le mieux informé. »
Parmi les nombreuses raisons qui on fait que l’émir Hamad a accéléré son départ, la situation des trois pays Syrie, Tunisie, Egypte, et leur évolution, est sûrement un des éléments clés, sans doute plus que ses problèmes réels de santé. Pour l’émir Hamad il fallait se dégager de ce « bourbier » compte tenu notamment d’une communauté internationale qui sur la Syrie et le reste préfère regarder et « saupoudrer » l’effort qu’agir véritablement.
Encourager l’arrogance de son ennemi en feignant l’infériorité
Toujours Sun Tzu, cette phrase est le reflet de ce qui va se passer. Une fois l’émir Hamad parti, l’Emir Tamim se rapproche de l’Arabie Saoudite et lui laisse une place « à plusieurs dizaines de milliards de dollars » sans toutefois disparaître du terrain.
Pour autant, M. Moali croyez- vous que les Saoudiens pourront régler les problèmes de ces trois pays « tous seuls » ? Lors de son discours l’Emir Tamim à plusieurs reprises a employé le mot « modestie » et je suis convaincu que vous l’avez noté. C’était le signal pour indiquer à ses troupes, on se replie, laissez passer « ceux qui veulent prendre la place ». Et donc c’est à nouveau le tour des saoudiens d’être en première ligne, nous verrons tous et il faut le souhaiter, s’ils arrivent à remettre de l’ordre et des perspectives dans ces trois pays et d’autres autour.
L’Emir Tamim, je l’espère pourra avec la vingtaine de milliards d’économie régler quelques problèmes internes. Il sait qu’il a le temps pour lui et en ces temps de ramadan le maître mot doit être la piété plus que l’arrogance.