Décidé à faire bouger certaines demandes des salariés expatriés, le ministre du travail du Qatar prend des initiatives.
Le paiement des salaires
Les deux plus grandes sources de conflit actuelles sont le paiement « cash » et le retard ou le non paiement des salaires ou des cotisations sociales. Le ministre du travail souhaite faire bouger ces demandes des expatriés et propose des modifications légales afin de pouvoir contraindre les employeurs à payer. Avant tout il veut obliger les employeurs à payer les salaires via un système bancaire pour avoir une trace sérieuse du paiement et pouvoir vérifier si les entreprises paient en temps voulu. Les responsables des employeurs sont favorables à ses mesures. Un projet de modifications a été transmis au Conseil des ministres pour approbation.
Les conditions de travail
Le ministère du travail a entrepris aussi de mettre en conformité les conditions d’hygiène et sécurité au travail. Une des plus grosses difficultés réside dans les équipements sommaires des lieux d’habitations des salariés expatriés qui n’ont pas les moyens d’avoir une habitation individuelle. Les normes d’hygiène, sont loin d’être satisfaisantes Ce sont de véritables « camps de travail ». Dans un rapport daté de 2012 Human Rights Watch dit « Certains habitaient dans des camps de travail surpeuplés et insalubres sans accès à l’eau potable, sans ventilation adéquate et dépourvus de climatiseur en bon état de marche. Ces éléments sont essentiels pour minimiser les risques de coup de chaleur dans un pays où les températures diurnes peuvent atteindre 45 degrés en été. »
Comment voulez vous reconstituer la force de travail de ces salariés dans des conditions aussi pitoyables. Et que l’on ne vienne pas me parler de ce qu’ils vivaient auparavant dans leurs pays comme le disait récemment un ambassadeur du Qatar. C’est une question de dignité humaine !