L’équipe de l’Emir Tamim

On gagne un match de différentes manières mais si on réussit à faire travailler ensemble son équipe, on a plus de chance de gagner. Or, l’Emir Tamim a beaucoup appris et notamment dans le sport.

 

L’émir Hamad  a creusé le tunnel pour aller à la mine d’or

Annabelle Blais de « La Presse » écrivait ce matin un excellent article sur le Qatar d’où j’extrais : « L’exploitation des importantes ressources de gaz naturel, soutenue par Hamad, a permis au Qatar et ses 2 millions d’habitants de s’enrichir. «Il a fait prospérer le Qatar à un niveau jamais vu avec le plus haut revenu par habitant au monde»

En 18 ans et de l’audace à  revendre, l’émir Hamad a creusé le tunnel pour aller à la mine d’or. Deux difficultés sont à pointer : il avait une équipe disparate et qui n’allait pas toujours dans le même sens. Et surtout il n’a pas étayé le tunnel. C’est-à-dire que tout est là mais rien n’est très solide. Ce qui faisait dire à bon nombre d’experts, « le château de cartes va s’écrouler ».

Lorsque vous faites un coup d’état pour destituer votre père comme l’émir Hamad l’a fait en 1995, les hommes qui vous accompagnent prennent des risques pouvant leur coûter la vie. Plus tard le coup d’état réussi, ils vous rappellent gentiment que sans « eux » on n’en serait pas à diriger le pays. Alors, ils vous demandent leur part, non pas du « gâteau »,  mais de responsabilités, souvent chacun a tiré à hue et à dia notamment en s’occupant plus des problèmes des autres pays,  qu’en interne.

 

L’Emir Tamim a recruté une équipe dont il sera un entraineur sans faille

Voilà dix ans qu’on le prépare « au job ». Il a eu le temps de voir, de se rendre compte que de bons joueurs individuels ne font pas toujours une bonne équipe. Il a compris aussi que son père est allé vite, pour survivre, pour exister. Son « job » à lui est de faire vivre le pays, étayer les acquis économiques, traiter les problèmes internes qui traînent au lieu de s’occuper des autres pays. Sous le parapluie américain son équipe va pouvoir travailler à consolider le Qatar, lui redonner une image plus claire, où le mot « duplicité » apparaitra beaucoup moins.  Se débarrasser des problèmes d’ego qui empoisonnent, libérer le poète au lieu d’en faire une victime…

Abdallah ben Nasser ben Khalifa Al-Thani doit être “son premier ministre” et toute son équipe ministérielle doit tenir  les objectifs définis par l’Emir Tamim. Celui-ci ne doit rien à personne, il n’y a pas eu besoin de coup d’état. Au quotidien, Abdallah ben Nasser ben Khalifa Al-Thani doit pouvoir faire son travail sans que les organisations “parallèles” à l’état viennent lui compliquer sa tâche. L’Emir Tamim doit faire le ménage dans ces associations ou structures. Le premier ministre doit restructurer les cadres de l’administration publique qui ont une image de « vacanciers ». Demander des comptes à ses ministres même les plus anciens et rendre compte à l’Emir pour décider. Travailler en équipe dans l’intérêt de la nation, le Qatar.