Elle se réunit ce jour pour envisager la succession de l’Emir Hamad en une ou plusieurs étapes. La personne du prince Tamim très apprécié par les Qatari doit permettre d’atteindre ce consensus.
La famille régnante une notion politique complexe
La famille de l’émir est identifiée formellement. Le nombre d’épouses et d’enfants males ou femelles par épouse avec le rang pour chaque enfant est important. La constitution y fait référence pour la succession de l’Emir dans son article 8. Une succession telle que l’envisage l’émir Hamad-Khalifa ne peut se faire sans consensus de la famille régnante et de son proche environnement.
La loi sur la politique et la succession, prévue par l’article 8 de la constitution du Qatar crée un Conseil de la famille régnante entre 5 et 9 membres dont l’émir. On y trouve les représentants des grandes branches des familles qui dirigent le pays. Ce conseil règle les conflits internes à la famille de l’Emir et le guide sur la succession envisagée. C’est ainsi que depuis 2003, le prince Tamim est reconnu comme l’héritier par le Conseil de la famille même si dans l’ordre et le rang des enfants de l’émir il n’est pas le premier fils.
En plus du Conseil de la famille, quelques personnalités dirigeant le pays expriment leur avis sur cette succession, (Abdullah-Hamad-al Attiyah directeur du cabinet de l’émir, Ahmad-Abdullah-Zaid al Mahmoud premier ministre adjoint, Mohamed-Abdullah-al Rumaihi ambassadeur aux USA, Mohamed Jaham al Kuwari ambassadeur en France.
Les deux hommes clés de cette succession après l’Emir
Le premier ministre : Hamad-Jassim-Jabir al Thani, (HBJ). Le Talleyrand du Qatar devrait partir un peu avant ou en même temps peu importe, les deux hommes clés du Qatar, les deux complices vont laisser la place aux jeunes. Quels sont les termes de la négociation entre les deux cousins, l’Emir et le premier ministre on ne le saura sans doute jamais. Nous verrons aussi quelles places Le prince Tamim laissent aux enfants du premier ministre. L’Emir et son cousin HBJ pourront toujours effectuer des missions délicates pour le prince Tamim.
La personne la plus importante dans cette succession est le prince Tamim. Il est particulièrement influent en politique intérieure et populaire auprès des Qataris, car il souhaite conserver un équilibre subtil entre développement et modernité et les valeurs traditionnelles de l’émirat. (Mehdi Lazar page 121 « Le Qatar aujourd’hui »). Depuis 2003, son père l’Emir lui a laissé prendre de plus en plus de responsabilités, car il savait lui l’Emir quand et comment il passerait le pouvoir à son fils.
L’Emir a quelque chose de douloureux en lui, cette journée de 1995 lorsqu’il a dû, pour le bien et l’avenir de son pays, destituer son propre père. Il ne veut pas que son fils connaisse cela, une horrible blessure qui vous torture de l’intérieur. Mais lorsqu’il regarde ce qu’il a accompli en moins de vingt ans, il doit se dire qu’il le fallait. L’héritage qu’il laisse à son fils est immense, à son tour de le faire prospérer.
Mes chers lecteurs, si vous croisez un grand costaud au guidon d’une belle bécane sur les routes de la Côte d’Azur, regardez bien, ça pourrait bien être lui, l’Emir Hamad, l’Emir du Qatar.