Qatar Tribune met en valeur Lahdan Eisa al Mohannadi, un amoureux de chevaux qui veut partager sa passion. Il a trouvé une aide précieuse auprès de la Fédération Equestre du Qatar. Il serait intéressant que des liens se créent entre le Qatar et la France sur ce sujet, deux pays de tradition équestre.
L’art de monter à cheval est une tradition
Depuis l’âge de 14 ans Lahdan Eisa al Mohannadi est un passionné de ce noble animal. Le temps de faire des études supérieures et le voilà de retour pour donner vie à son projet. Depuis toujours, cet amour pour les chevaux il a voulu le partager avec les autres. Il a crée Dakhirah Equitation Academy une sorte de communauté équestre pour les amateurs d’équitation, de dressage, et de voltige. Lorsque la Fédération équestre du Qatar a entendu parler de son expérience elle a tout fait pour l’aider dans son projet. Elle est allée jusqu’à lui donner 10 très bons chevaux et l’aide technique pour que son projet aboutisse. Au Qatar, comme dans les pays du golfe, la tradition équestre est séculaire.
La seule demande de la Fédération Equestre du Qatar a été de dire à Lahdan Eisa al Mohannadi « faites une formation de qualité et aux normes professionnelles internationales ». Depuis, il forme des cavaliers qui ont comme ambition de concourir aux niveaux national et international. Mais il n’oublie pas la partie loisirs avec des grandes sociétés pétrolières et de gaz qui emploient beaucoup de personnel. Aujourd’hui, les décideurs locaux semblent prendre un intérêt croissant pour les chevaux, et encouragent d’autres acteurs de la filière équitation.
Rapprocher la France et le Qatar sur la tradition de l’équitation.
L’UNESCO a inscrit l’équitation de tradition française sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. L’équitation de tradition française est un art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie des relations entre l’homme et le cheval. Les principes et processus fondamentaux de l’éducation du cheval sont l’absence d’effets de force et de contraintes ainsi que des demandes harmonieuses de l’homme respectant le corps et l’humeur du cheval. La connaissance de l’animal (physiologie, psychologie et anatomie) et de la nature humaine (émotions et corps) est complétée par un état d’esprit alliant compétence et respect du cheval. La fluidité des mouvements et la flexibilité des articulations assurent que le cheval participe volontairement aux exercices. Bien que l’équitation de tradition française soit exercée dans toute la France et ailleurs, la communauté la plus connue est le Cadre Noir de Saumur, basé à l’École nationale d’équitation. Le dénominateur commun des cavaliers réside dans le souhait d’établir une relation étroite avec le cheval, dans le respect mutuel et visant à obtenir « la légèreté ». La coopération entre générations est solide, empreinte de respect pour l’expérience des cavaliers plus anciens et riche de l’enthousiasme des plus jeunes. La région de Saumur est également le foyer des enseignants, des éleveurs, des artisans (selliers, bottiers), des services vétérinaires et des maréchaux ferrants. De fréquentes présentations publiques et des galas donnés par le Cadre Noir de Saumur contribuent à assurer la visibilité de l’équitation de tradition française.
Un bienfait partagé entre le Qatar et la France
Lors d’un dernier article sur la visite de M. Hollande au Qatar, je posais la question quels sont les bienfaits réciproques entre les deux pays ? En voici un qu’il faudrait exploiter, le Qatar vient d’avoir l’ancienne ville d’Al Zubarah reconnue au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, demain il pourrait y avoir une reconnaissance d’une tradition séculaire liée à la culture du golfe persique et en particulier le Qatar sur la tradition équestre.