Liberté de la presse en Iran, la victoire d’Hassan Rohani permettra-t-elle une « certaine » liberté de la presse ? Le responsable de l’Association des journalistes iraniens Ali Mazrooei depuis la Belgique où il réside est dubitatif. Il en appelle toutefois au Centre de Doha pour la Liberté des Médias.
Avant l’élection d’Hassan Rohani
Plusieurs journalistes ont été tués et près de 200 journalistes ont été arrêtés depuis les élections présidentielles de 2009. Les journalistes en Iran vivent sous la menace. Si Ali Mazrooei est encore en vie, c’est qu’il a pu s’exiler en Belgique. Le bureau de l’association a été fermé deux mois après les élections et aucune entité gouvernementale n’a accepté d’admettre sa responsabilité vis-à-vis de cette fermeture. Deux des membres de son conseil d’administration sont en prison. Les journalistes iraniens ne peuvent pas évoquer la question du nucléaire ni l’affaire des détenus politiques ou des grandes figures de l’opposition.
Une espérance après l’élection d’Hassan Rohani
Mazrooei s’est entretenu avec le Centre de Doha pour la Liberté des Medias afin de soulever les difficultés rencontrées par les journalistes en Iran. Jan Keulen, directeur de DCMF est sûrement très attentif à une telle sollicitation. Des contacts seront pris dés que le gouvernement iranien sera en place avec un ministère de tutelle pour faire évoluer la liberté de la presse. Pour que personne ne soit déçu, il est certain que cette évolution demandera du temps. Les journalistes ne s’exprimeront librement que si les pouvoirs publics sont clairs sur leurs intentions. Comme il m’arrive de le dire « affaire à suivre »