Un projet de loi qui combat la cybercriminalité mais qui a aussi un but de contrôle étroit sur la liberté d’expression donc des réseaux sociaux, comme le souligne Amnesty International dans son rapport 2013. Si ce texte était adopté, toutes les publications devraient être approuvées par une « autorité compétente » désignée par le gouvernement, qui serait habilitée à supprimer une partie de leur contenu ou à les empêcher de paraître.
Le paragraphe qui donne tout pouvoir aux dirigeants
The law will also punish any one who infringes on the social principles or values or otherwise publishes news, photos, audio or visual recordings related to the sanctity of the private and family life of persons, even if they are true, or infringes on others by libel or slander via the Internet or other information technology means.
La loi punit également toute personne qui porte atteinte aux principes de valeurs sociales ou publie toutes nouvelles, photos, enregistrements audio ou visuels liés à sanctuarisation de la vie privée et familiale des personnes, même si elles sont vraies, ou porte atteinte à autrui par la diffamation ou la calomnie via internet ou d’autres moyens de technologie de l’information. On vise donc en particulier les réseaux sociaux.
Protéger les entreprises, la finance, les individus, mais il y a une erreur à ne pas commettre
Vouloir protéger les institutions du pays des cyber-attaques, tout le monde peut le concevoir. Lorsque Khalid al-Hashimi, directeur exécutif, Q-CERT, dit « les cyber-attaques impactent sur les grandes entreprises, le secteur de la finance et les consommateurs individuels » Tout le monde dira trois fois « oui ». Mais de là à mettre en cause les réseaux sociaux ! Il faut séparer la protection des acteurs et institutions économiques et la liberté d’expression qui sera muselée un peu plus si ce texte de loi passe. Tous les observateurs ne manqueront pas une fois de plus de considérer que cette partie de la loi est pour protéger, d’une manière éphémère les dirigeants de toute critique. C’est une réelle marque de faiblesse et un manque de confiance dans ses propres citoyens que de vouloir s’en prendre aux réseaux sociaux.
Je remarque depuis quelques mois de nombreuses « erreurs » qui coûtent cher à l’image du Qatar. La marche arrière sur l’autorisation de l’alcool à The Pearl, la marche arrière sur l’installation de l’OACI à Doha qui a failli mettre à mal le Qatar avec tout un pays le Canada. Cela démontre sérieusement un manque de préparation des lois et règlements. L’Emir ferait bien d’arrêter la dérive du paquebot « Qatar ».