L’Emir du Qatar finira par trouver les partenaires qu’il cherche, mais il arrive à l’âge où on ne supporte plus « le manque de reconnaissance » de la part des gens qu’il aide. Le temps arrive où des portes vont se fermer définitivement et d’autres s’ouvrir pour un « gagnant gagnant.»
Faire des affaires et être un lieu d’accueil
Le Sénégal vient d’ouvrir des négociations pour instaurer un cadre de partenariat stratégique avec le Qatar. Il a fait part aux autorités Qatariennes de ses projets, voici les principaux :
– Besoin de gaz pour produire de l’électricité
– Projet de nouvelle ville autour du lac Rose.
– Chemin de fer express reliant le nouvel Aéroport à Dakar
Le Qatar, lui a besoin de trouver de nouveaux clients pour son gaz. Il peut mettre à disposition son savoir faire, ses partenaires pour une ville nouvelle et le chemin de fer express. Il peut financer tout ou partie de ces investissements. Bref, il peut y avoir un réel intérêt pour les deux parties.
En outre, le Qatar est toujours à la recherche de personnels qualifiés pour faire tourner son économie et le Sénégal a besoin que ses jeunes, souvent très qualifiés, trouvent des débouchés au lieu de mourir en mer dans une aventureuse traversée pour venir en Europe.
Les sujets occasionnant les phénomènes de rejet
Bien sûr, le Qatar est jalousé par son potentiel financier mais le problème essentiel est ailleurs. Il a tendance à vouloir exporter sa religion, sujet souvent bloquant.
Nabil ENNASRI, écrivain et connaisseur du Qatar disait dans le magazine l’Express du 16 mai dernier « La famille royale souhaite que le pays puisse faire le lien entre islam et modernité, entre fidélité aux valeurs traditionnelles et volonté d’intégrer la nouvelle marche du monde. » La chose n’est pas aisée à réaliser, c’est une ambition considérable et il faudra du temps. D’ailleurs M. ENNASRI dans son livre l’Enigme du Qatar pages 127 – 128 écrit « Ces remous sont le signe du malaise de la société qatarie face à un mouvement de modernisation qui bouscule les repères traditionnels. Alors que le pays s’est engagé dans une phase de développement tous azimuts, on imagine que ces crispations, qui ne sont sans doute pas étrangères aux différentes tentatives de coups d’Etat qui ont jalonné le règne de Cheikh Hamad, ne font peut être que commencer. »
Il a d’autres sujet de rejet ou d’agacement nous en parlerons dans l’édito hebdo de la semaine prochaine.