Ca devait être une fête, ce fut un fiasco. Le titre de champion de France attendu depuis 19 ans par les supporters du PSG est gâché. Ce qu’on a surtout vu ce sont les fumées, gaz lacrymogènes, vitrines brisées et pillages organisés.
Qui a eu cette idée folle ?
Les propriétaires qatari du club auraient insisté pour que la fête ait lieu sur l’esplanade, et non au Parc des Princes, pour que la Tour Eiffel soit visible à l’arrière-plan des photos officielles (dixit Atlantico et autres journaux). Admettons que ce soit vrai, mais les autorités, elles savent que lorsqu’il y a une manifestation de joie annoncée, ça laisse le temps aux pillards de s’organiser pour faire leur triste travail. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil de Paris. Donc si réellement les qatari ont demandé, il fallait dire non ! Car tout le monde, savait qu’il y aurait des débordements et pillages. Le Figaro rapporte les propos du préfet de police de Paris, Bernard Boucault « Trente personnes, dont trois membres des forces de l’ordre, ont été blessées lors des incidents. 800 policiers ont été mobilisés pour cette cérémonie et 21 personnes ont été interpellées pour jets de projectiles et dégradations, a-t-il ajouté, en soulignant qu’il y avait des milliers de casseurs. Selon lui, «il n’y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG». Libération a pointé du doigt la présence des ultras « Peu après, pendant que les joueurs en costume recevaient leur trophée en quatrième vitesse, les perturbateurs ont déployé une banderole «Liberté pour les ultras», en référence à la politique de sécurisation du Parc des Princes mise en place il y a trois ans par le précédent président du PSG Robin Leproux (2009-2011), en réaction à de nombreux débordements. Le préfet exagère sans doute lorsqu’il parle de milliers de casseurs comme ce journaliste de BFMTV lorsqu’il parle de quelques dizaines de casseurs, la vérité est entre les deux, ce qui est certain, tout cela était prévisible.
L’affaire devient politique
Il y a déjà quelques mois que l’UMP veut se payer Manuel VALLS, le ministre de l’intérieur. Imaginez qu’il réussisse à donner une « image » de fermeté. Dans la tête de beaucoup de français la sécurité c’est l’affaire de la droite, alors on ne laisse rien passer. La Corse, Marseille, les Roms et maintenant « l’affaire du Trocadéro » on n’a pas fini d’en entendre parler. Les dirigeants du PSG très mal conseillés : J’ai bien peur que personne n’ait osé dire NON aux dirigeants du PSG. Sans doute ils espéraient retirer les royalties »publicitaires » de leur investissement financier sur le PSG et se sont précipités. Pour avoir habité Paris pendant quelques années et suivre un peu l’actualité, il ne faut pas être grand devin pour savoir que tout cela allait être un sacré bazar. Donc si réellement on veut le faire, il faut s’assurer d’une forte présence policière et avoir sa propre sécurité en ne jouant pas les radins.
Conclusion tout cela donne l’impression d’une mauvaise préparation d’un événement important et porte préjudice à ceux qui ont organisé cette manifestation de joie. Et le plus important, une image dégradée de Paris, comme au temps des manifestations des banlieues. « La foule est une somme d’erreurs qu’il faut corriger ». Friedrich Nietzsche
Photo : L’Express