Depuis longtemps Akbar Al Baker dirige Qatar Airways. Il a commencé avec 4 avions pour arriver à 127 en mai 2013 et un carnet de commandes de près de 200 nouveaux avions. Tout le monde convient que Qatar Airways est une société de grande qualité et bien classée au niveau mondial.
Maintenir la qualité à un haut niveau
Récemment, Akbar Al Baker piquait une belle colère après le 787 Dreamliner de Boeing qui est resté cloué au sol plus de 4 mois. Une des premières notions de la qualité en aviation est la ponctualité. Or, avec ces pannes successives de batteries, ce fut un peu le bazar pour les passagers. Bien sûr il y aura compensation, mais un avion aussi moderne est fait pour voler, pas pour être exposé dans un musée. Lui qui voulait rééquilibrer entre Airbus et Boeing aura fort à faire avec les dirigeants du Qatar si les problèmes avec l’avionneur américain continuent. Il dirige en maitre à condition d’avoir des résultats.
Un gouvernement français un peu attentiste concernant Qatar Airways
Alors que le constructeur américain vient de donner son feu vert pour la reprise des vols du 787-8, Akbar Al Baker se retourne vers Airbus pour avoir de nouveaux avions. Ce n’est pas une perte de confiance en Boeing, mais il faut être prévoyant. Il a un autre souci, il a besoin de négocier de nouveaux vols sur Paris. Mais il a quelques difficultés avec ce nouveau gouvernement qui veut montrer ses muscles et craint pour Air France. Croisons les doigts pour qu’une solution soit trouvée et profiter des déboires momentanés de Boeing.
Airbus ou Boeing que faut-il choisir ?
Pierre Sparaco expliquait récemment dans le journal Atlantico : (extraits)
Il faut relativiser avant tout la guerre entre Boeing et Airbus. Quand on lisse les courbes, on s’aperçoit, comme l’a dit un haut responsable d’Airbus, que dans le cadre de ces duopoles, les deux firmes ne sont appelées qu’à évoluer dans un rapport de force de 40-60% de domination du marché selon les années ou les commandes. Cela s’explique notamment par le fait qu’ils aient le même motoriste et des bureaux d’études de même niveau.
En dehors d’Airbus et de Boeing point de salut, pour l’instant.
Il existe trois prétendants possibles à notre duo :
Le chinois Comac assis sur des fonds d’état avec son C-919, appareil qui vise exactement le même marché que les 737 et les A320.
Les Russes, le passé parle pour eux au niveau technologique mais ils n’arrivent pas à sortir à l’extérieur de leur propre marché.
Et le canadien Bombardier qui malgré sa série C qui va passer de 130 à 160 places est surtout reconnu pour les avions de petites tailles.
Nos deux compères ont encore quelques beaux jours devant eux, sans doute du côté de Boeing où tout est entrepris pour ne pas se laisser distancer par Airbus.