En fouillant le Web j’ai trouvé un document de 1961 qui nous raconte le Qatar à cette époque-là.
1961, Doha paraît triste
Du 19 septembre au 13 octobre 1961, Bernard Laurent parcourt les pays du Golfe Persique et en ramène sept reportages sur le Koweït, l’Arabie Saoudite, la Côte des Pirates, les sultanats de Muscat et d’Oman.
Dans ce cinquième épisode, il nous raconte son arrivée plutôt décevante à Doha, capitale du minuscule état du Qatar, qui n’arbore alors pas encore la brillance qu’elle revêtira plus tard. Mais le pétrole a déjà rendu le Cheikh et une partie de la population très riches. Doha paraît triste nous dit le journaliste. Pour Bernard Laurent, l’échange avec ses interlocuteurs est parfois difficile: l’appareil photo est hautement suspect, de même que l’enregistreur. Le Cheikh refusera d’ailleurs d’être enregistré, et ses réponses écrites seront lues par le traducteur.
Le Qatar est en mutation
Nous sommes début 1961, le Qatar est en mutation. Déjà l’inquiétude de la fin du pétrole est présente, heureusement le futur sera tout autre. Le souverain est Ahmad ibn Ali al-Thani, né à Doha en 1917. Il est l’émir du Qatar depuis 1960. Le journaliste qui interroge l’Emir lui demande quels sont les inquiétudes pour les Qatari, je vous invite à écouter avec attention. La conclusion du journaliste focalise sur la fin du pétrole, et sur la fragilité de ces Etats. Voici la phrase qui m’a marquée : « Si on passe de l’état de bédouin à celui de citadin il est impossible de revenir en arrière. »